Les futurs acheteurs parisiens ont de bonnes raisons de se réjouir. Selon les indices Meilleurs Agents - Les Echos, le prix moyen au mètre carré dans la capitale passe en dessous de la barre symbolique des 10 000 euros. Au 1er septembre, il s'établit à 9 944 euros, ce qui représente une baisse de 4,5 % par rapport à l'année précédente et de 0,2 % par rapport au mois d'août.
Depuis quatre années consécutives, le secteur de l’immobilier connaissait une prospérité notable avec des ventes dépassant la barre du million à chaque mois. En août 2021, un pic à plus d’1,2 million de transactions a même été atteint (cumul sur 12 mois). Seulement depuis, la courbe dégringole et 920 000 transactions sont attendues pour décembre 2023, annonce le Figaro. Une chute de 17 % comparé à décembre 2022. Le président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), Loïc Cantin souligne que « C’est la plus forte baisse de volumes sur un an depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Certaines agences ont vu leurs ventes chuter de 40 % entre les troisièmes trimestres 2022 et 2023. »
Taux Empruntis relevés le 21/11/2024
Inflation et hausses des taux : les raisons derrière cette baisse ?
Bien que cette baisse du prix par mètre carré fût prévisible, elle s'est révélée plus prononcée que ce que certains experts anticipaient. En effet, au cours de l'été, les notaires du Grand Paris tablaient, en se basant sur les avant-contrats, sur un prix moyen dépassant les 10 000 euros par mètre carré à la rentrée. Cependant, les taux de crédit ont connu une hausse plus rapide que prévue. À la fin d'août, le taux moyen des prêts conclus pour une durée de 25 ans ou plus s'élevait à 4,02%, à 3,87% pour les prêts sur 20 ans, et à 3,81% pour les prêts sur 15 ans. En comparaison, en août 2020, ces taux moyens étaient respectivement de 1,65%, 1,35% et 1,14%.
La situation économique actuelle a engendré des difficultés accrues en matière d'obtention de crédit. L’augmentation des taux d'intérêt et de l'inflation ont considérablement érodé le pouvoir d'achat des ménages, ainsi que leur capacité d'emprunt. Cela se traduit par une forte diminution du nombre de transactions effectuées, avec une baisse de 23 % des ventes à Paris de mars à juin 2023 par rapport à la même période en 2022, souligne Les Echos, notamment pour les primo-accédants.
Les vendeurs, autrefois en position dominante sur le marché, font aujourd'hui face à un retournement de la situation. Les acheteurs, profitant de cette baisse des prix, sont davantage enclins à négocier, mettant ainsi une pression supplémentaire sur les vendeurs, en particulier ceux qui ont un besoin urgent de vendre leur bien.
Quel avenir pour l’immobilier ?
La correction des prix s'intensifie dans les villes les plus coûteuses de France ce qui a des répercussions encore plus importantes. Selon BFM Business, à Paris, les prix ont chuté de 5 à 7 % sur une année. À Lyon, on observe également une baisse d'environ 5 %. Bordeaux, quant à elle, se distingue avec une baisse de prix dépassant les 13 %. Charles Marinakis, président de Century 21 France, a qualifié cette baisse des prix de "souhaitée et souhaitable" lors de son intervention sur BFM Business jeudi dernier.
Un autre littoral où les prix résistent est celui de l'Atlantique. En Loire-Atlantique et dans le Finistère, Century 21 observe une augmentation des prix d'environ 3 %, tandis que le volume des ventes diminue très légèrement. Cela semble être un élément clé du marché dans les mois à venir. Une véritable baisse globale des prix n'interviendra que lorsque la diminution des ventes sera plus prononcée et généralisée.
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