En matière de taux immobiliers, 2020 a connu des hauts et bas tout au long de l’année, la faute à un contexte sanitaire et économique frappé par la Covid-19. Des craintes légitimement fondées planaient donc autour de l’exercice 2021. Pourtant, les emprunteurs sont allés de surprises en surprises au fil des mois et ont pu observer une tendance baissière constante jusqu’à décembre. Retour sur une année décidément pas comme les autres.
Un premier trimestre prometteur
Les emprunteurs avaient eu la bonne surprise de voir l’année 2020 se conclure sur un mois de décembre aux taux particulièrement attractifs. Ce premier mois de l’année 2021 s'inscrit dans la continuité et le climat est toujours aussi propice à la réalisation d’un projet immobilier. Par exemple, les taux pour un crédit immobilier étalé sur 15 ans en janvier sont compris entre 0,85 et 0,95% sur l’ensemble des régions.
Ces taux peuvent s’expliquer par une forte volonté de conquête commerciale de la part des banques après une année en dents de scie. En parallèle, il est important d’évoquer les assouplissements par rapport aux recommandations qui avaient été faites par le HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) afin de pallier les risques liés à la crise sanitaire. Parmi les plus notables, on peut citer le retour du taux d’endettement de 33 à 35%, la possibilité de souscrire un emprunt sur 27 ans, ainsi que le passage du taux de dérogation admis à 20%. Ces assouplissements ont indéniablement eu des effets positifs sur l’accès à la propriété et les établissements bancaires se sont adaptés.
Pour en revenir au premier trimestre 2021, les mois de février et mars oscillent entre stabilité et légère baisse des taux immobiliers. Pour un crédit étalé sur 20 ans dans les régions Ouest, Île-de-France et Méditerranée, le taux minimum stagne à 0,72% au cours de ces trois mois, mais connaît une légère baisse de 1,15% à 1,10% (-0,05 point) entre février et mars.
Si les emprunteurs se penchent sur l’évolution de l’ensemble des indices moyens relevés - soit 35 taux déclinés en 7 régions et 5 durées d’emprunt - ils peuvent constater que seuls 3 d’entre eux enregistrent une hausse entre janvier et mars. C’est par ailleurs la région Rhône-Alpes qui joue le rôle du mauvais élève avec 2 augmentations et aucune baisse sur cette période.
Le reste est séparé en deux parts égales, c’est-à-dire que 16 taux se sont stabilisés alors que les 16 derniers ont connu une légère décote. De quoi attester d’un climat résolument favorable à un emprunt immobilier !
Un contexte toujours favorable à l’achat pour ce second trimestre
On prend les mêmes et on recommence ! Le deuxième trimestre de l’année 2021 reste dans l’ensemble toujours favorable aux emprunteurs qui ont pour projet l’achat d’une résidence principale ou secondaire, voire d’un investissement locatif. Si de légères hausses et baisses peuvent être relevées d’un mois à un autre, c’est principalement une tendance à la stabilité des taux qui est de mise.
La région Ouest reflète très bien cette période de stagnation. Entre mars et juin 2021, les crédits immobiliers ne connaissent aucune fluctuation à l’exception d’une très légère décote pour le segment sur 25 ans. En effet, celui-ci passe de 1,35% à 1,30% (-0,05 point).
Si l’on s’intéresse maintenant à l’évolution des taux minimums, le bilan est très différent. Toujours entre mars et juin, on constate une forte tendance haussière sur les 35 indices relevés. On dénombre 26 taux en augmentation, contre seulement 2 en baisse et 7 en stagnation. Comment expliquer ce phénomène ?
Bien que les établissements bancaires maintiennent des taux bas, ils apportent davantage de rigueur quant à la sélection des dossiers des emprunteurs. Pour prétendre à un taux des plus compétitifs, il est nécessaire de fournir des garanties élevées en matière de solvabilité et d’apport personnel. Cette sélectivité accrue entraîne donc avec elle une hausse logique des taux minimums pratiqués, ainsi qu’un temps de traitement plus long pour les dossiers des candidats à l’acquisition d’un logement.
Quand le troisième trimestre déjoue les pronostics
L’été est généralement une période durant laquelle les emprunteurs constatent, à leur grand désarroi, une hausse générale des taux immobiliers. Cette année 2021 est donc des plus singulières, car presque aucune hausse n’est à observer tout au long de ce troisième trimestre. Mieux encore, c’est une tendance baissière qui - à la surprise générale - va se propager tout au long de l’été.
Dès le mois de juillet, les emprunteurs ont pu constater 26 baisses comprises entre 0,05 et 0,10 point sur les 35 taux moyens communiqués par les banques. Ainsi, pour un crédit immobilier étalé sur 20 ans, l’ensemble des régions du territoire propose un taux moyen alléchant de 1,05%.
Preuve d’une période estivale particulièrement rayonnante, ce taux moyen pour un emprunt souscrit sur 20 ans va même passer sous la barre symbolique des 1,00% au mois de septembre dans les régions Rhône-Alpes et Nord pour afficher un taux de 0,95% (-0,10 point).
Il est également bon de revenir sur les meilleurs taux immobiliers proposés. Contrairement au deuxième trimestre, ceux-ci font office d’élèves modèles. Sur l’évolution des 35 taux minimums relevés entre juin et septembre, les emprunteurs peuvent observer 30 indices à la baisse. Celles-ci sont comprises entre 0,02 et 0,21 point.
Une fin d’année un peu plus contrastée
Ici, nul besoin de tirer la sonnette d’alarme. Même si les emprunteurs peuvent constater une tendance haussière sur la majorité des taux au cours de ce quatrième et dernier trimestre de l’année 2021, celle-ci est très modérée et les taux moyens demeurent extrêmement favorables.
C’est notamment au mois de novembre que l’on perçoit les remontées les plus élevées. À titre d’exemple, il fallait compter sur un taux moyen de 1,10% pour un crédit immobilier étalé sur 20 ans dans la région Rhône-Alpes à cette période, contre 0,95% en septembre (+0,15 point).
Du côté des augmentations notables, le mois de novembre enregistre une hausse sur la quasi-totalité des 35 taux minimums relevés par rapport à septembre. Si 3 segments demeurent inchangés, ils sont 32 à connaître une hausse entre 0,01 et 0,14 point.
Une fois encore, ce constat est à relativiser compte tenu du maintien des crédits immobiliers à un taux historiquement bas. Le mois de décembre est d’ailleurs motif de satisfaction, affichant de nouveau quelques légères décotes bienvenues en cette fin d’année. Pour preuve, un emprunt immobilier étalé sur 20 ans dans la région Rhône-Alpes repasse au taux symbolique de 1,00%, soit une perte de 0,10 point par rapport à novembre.
En résumé, cette année 2021 est à créditer d’une diminution constante de ces taux moyens, notamment pour les prêts les plus étalés dans le temps. Les emprunts sur 25 ans enregistrent en moyenne une perte estimée entre 0,20 point et 0,25 point dans toutes les régions observées. De quoi y voir des signes positifs pour l’année 2022 ?
Taux immobilier 2021 par mois
- Taux immobilier janvier 2021
- Taux immobilier février 2021
- Taux immobilier mars 2021
- Taux immobilier avril 2021
- Taux immobilier mai 2021
- Taux immobilier juin 2021
- Taux immobilier juillet 2021
- Taux immobilier août 2021
- Taux immobilier septembre 2021
- Taux immobilier octobre 2021
- Taux immobilier novembre 2021
- Taux immobilier décembre 2021
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