Immobilier : quelles sont les préférences des Français ?

Le 9 décembre dernier, lors du 77e Congrès immobilier organisé par la FNAIM, Gilles Finchelstein, secrétaire général de la fondation Jean Jaurès et Jerôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP, se sont réunis pour parler des tendances des Français en matière de logement.

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Le logement, pas une priorité pour les Français ?

Gilles Finchelstein s’appuie sur l'enquête "Fractures françaises" (publié par Ipsos pour le Monde, le Cevipof, la Fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne), qui révèle que le logement ne fait pas partie des 15 priorités des Français, alors que c’est une priorité centrale qui, selon lui, devrait toucher tout le monde. Le logement se retrouve en fait inclus dans la problématique plus globale du pouvoir d’achat, car le remboursement d’un prêt immobilier (ou le paiement d'un loyer) fait partie de ce que l'on appelle les dépenses contraintes. 

Jerôme Fourquet ajoute que "la hausse des prix alimentaires est plus ressentie que celle de l’immobilier", et justifie cela par le fait que l’on paye plus régulièrement pour des produits de type alimentaire que pour un logement.

Où vivent les Français ?

80 % des Français habitent en ville selon une étude de l’INSEE prise en exemple par Gilles Finchelstein. La majorité de la population est donc concentrée dans les villes, déjà saturées, et cela ne va pas en s’arrangeant. Comme le souligne Jerôme Fourquet, "Les nouveaux arrivants s’accumulent dans les endroits où l’immobilier est déjà tendu". Cette forte présence dans les villes s’explique notamment par rapport à la situation géographique des opportunités professionnelles et des universités, souvent plus nombreuses en milieu urbain qu’à la campagne notamment.

À quel logement rêvent-ils ? 

Aujourd’hui, 93 % des Français souhaiteraient être propriétaires. Mais, seulement 60 % d’entre eux le sont réellement.

Gilles Finchelstein explique que "la France est coupée en deux". En effet, concernant leur logement de rêve, les Français sont partagés de manière quasi-égale. 50 % d’entre eux souhaiteraient vivre en ville et 50 % à la campagne. Le plus souvent, les personnes habitant en ville voudraient déménager à la campagne. 46 % préfèrent acheter dans l’ancien et 54 % dans le neuf. Ici encore, nous faisons face à une égalité presque parfaite.

88 % des Français se voient vivre dans une maison individuelle avec un jardin et un médecin à proximité. Pour ce qui est de la mixité sociale, "étonnamment, ce sont les jeunes qui préfèrent le plus vivre avec des gens qui leur ressemblent. Contrairement aux plus de 60 ans, qui sont les plus ouverts sur le sujet".

Cette maison individuelle, au calme avec jardin, est un imaginaire très puissant. Face à cela, Jérôme Fourquet pose la question du ZAN (zéro artificialisation nette), qui ne tiendrait pas, face à une demande de la population trop forte en termes de bien individuel.