Selon une étude récente, la France doit construire 400 000 nouveaux logements par an d'ici 2030 pour répondre à la demande croissante. Parmi les facteurs aggravant cette crise du logement figurent les divorces et le vieillissement de la population, entraînant une augmentation du "desserrement des ménages", où de plus en plus de personnes vivent seules. Cette tendance, souvent sous-estimée par les autorités publiques, a des répercussions significatives sur le marché immobilier et la société en général.
Taux Empruntis relevés le 25/11/2024
L'impact des ménages réduits sur la demande de logements
L'étude, réalisée par l'Union nationale des aménageurs (Unam) et l'École supérieure des professions de l'immobilier (Espi), révèle que le desserrement des ménages est un phénomène clé expliquant la pénurie de logements. Les experts soulignent que la réduction de la taille des ménages pèse trois fois plus sur les besoins en logements que la croissance démographique.
En effet, de nombreuses personnes, en particulier après un divorce, occupent seules des logements qui pourraient accueillir des familles. Ce phénomène est particulièrement marqué en Île-de-France, où 29 % des nouveaux besoins en logements sont dus à la diminution de la taille des ménages.
Vendre ou conserver le logement après une séparation : un dilemme financier
Lorsque des couples divorcent, la question de la gestion du logement commun se pose souvent. Les experts expliquent que la décision de vendre le bien ou de le conserver dépend principalement des ressources financières des ex-conjoints.
La vente du logement permet souvent de rembourser le crédit en cours et de repartir sur de nouvelles bases financières. Toutefois, lorsque des enfants sont impliqués, il peut y avoir une volonté de conserver le logement familial, ce qui nécessite des arrangements financiers complexes, tels que le rachat de la part de l'ex-conjoint aussi appelé rachat de soulte, ou la souscription d'un nouveau crédit immobilier.
Solutions financières pour gérer un crédit immobilier en cas de divorce
La séparation n'est pas un motif de rupture de prêt auprès des banques. Il est possible de demander un report de mensualités pour alléger temporairement la charge financière, mais cette option dépend des conditions du contrat de prêt et de la bonne foi des emprunteurs. De plus, il faut garder à l’esprit que le report de mensualité implique une augmentation du coût total du crédit, car la mensualité est reportée et fin de prêt et génère elle-même des intérêts. Il est également possible, toujours selon les conditions du contrat de crédit immobilier, de moduler à la baisse les mensualités. Cette option augmente également le coût total, dans de moindres proportions, puisque l’emprunteur continue à rembourser une partie de l’échéance.
En cas de rachat du logement par l'un des ex-conjoints, un nouvel emprunt est souvent nécessaire, et le calcul de la compensation financière (soulte) doit être réalisé avec soin pour éviter les conflits. Cette compensation doit prendre en compte la valeur actuelle du bien, les montants restants dus sur le prêt, et les apports initiaux de chaque partie.
Ainsi, le divorce a des implications profondes sur le marché immobilier en France. Non seulement il contribue à la pénurie de logements en augmentant le nombre de ménages unipersonnels, mais il pose également des défis financiers importants pour les ex-conjoints, nécessitant souvent l'intervention d'experts pour naviguer ces situations complexes.
Profitez de notre expertise au meilleur taux !
à partir de 3,00% sur 15 ans(1)
Autres actualités
Pour vous aider