L’impact du nouveau diagnostic de performance énergétique et la remontée continue des taux d’intérêt devraient faire ralentir le marché immobilier en 2022 et 2023. Un repli des ventes de logements dans l’ancien qui pourrait atteindre 5 % en 2022, selon le groupe BPCE.
Un rythme de croissance plus normal
Les ventes de logements dans l’ancien pourraient baisser en 2022 et 2023 selon le groupe bancaire BPCE. Comme l’indique Alain Tourdjman, directeur du pôle étude et prospective, le nombre de ventes pourrait reculer de 5 % cette année, et atteindre 1 119 000. Selon les prévisions du groupe, cette baisse s’élèverait à 8,6 % en 2023 soit 1 023 000. Ainsi, même si le nombre de transactions dépasse toujours la barre du million, ce ralentissement marquerait un changement de mouvement jusqu'alors haussier. En effet, depuis 2014, le nombre de ventes de logements n’a cessé de grimper à l’exception de l’année 2020 avec l’arrivée inédite de la crise sanitaire liée à la Covid-19 qui a paralysé les marchés.
Conséquence de la remontée des taux d’intérêt
En cause, la hausse des taux de prêts immobiliers qui s’est amorcée en janvier 2022 et devrait se poursuivre l’année prochaine, en 2023, toujours selon la BPCE pour qui le taux annuel effectif global (TAEG) pour les emprunts de 20 ans et plus pourrait atteindre 3,5 % en 2023, un niveau qui n’avait pas été enregistré depuis 2014. "Cette hausse des taux d’intérêt est un événement majeur qui aura un impact certain sur le pouvoir d’achat", estime Alain Tourdjman.
Cette remontée marquerait la fin d’une époque qui a vu les prix de l’immobilier s’envoler avec frénésie alors que les taux d’intérêt suivaient une tendance baissière autorisant les ménages à emprunter à des niveaux bas sur des durées longues. Dans un contexte d'augmentation des taux de prêt immobilier, le recours à un courtier s'avère pertinent pour obtenir un crédit immobilier au meilleur coût. Grâce à sa connaissance et son réseau de partenaires, ce professionnel négocie le meilleur taux selon le profil emprunteur et le type de projet immobilier.
L’impact du DPE sur les ventes
Une autre raison probable de ce ralentissement : le nouveau DPE logement qui s’inscrit dans le cadre de la loi Climat et Résilience. Cette nouvelle version impose un audit énergétique, plus lisible, plus fiable et opposable juridiquement, qui prend mieux en compte les enjeux climatiques. Ainsi, la rénovation énergétique devient désormais obligatoire pour certains logements énergivores.
Dès 2025, en cohérence avec la loi Climat et Résilience, la location de logements classés G sera interdite. Par la suite, ce seront les biens classés F qui seront concernés en 2028, puis la classe E en 2034.
Les actions de rénovation à entreprendre devront être mentionnées dans un audit énergétique à effectuer pour les maisons les plus énergivores. Ainsi les logements classés F ou G bénéficieront de scénarii de travaux chiffrés pour les propriétaires afin de gagner une classe énergétique et atteindre au moins la classe E. Dans ce contexte, certains propriétaires qui n’ont pas le budget pour réaliser les travaux se trouvent dans l’obligation de vendre avec une décote. La refonte du DPE associée à la remontée des taux pourrait d’ailleurs faire reculer les prix du marché de l’immobilier de 3 % en 2023. En cas de mauvais DPE, l’estimation du coût des travaux permet à l’acheteur de réviser le prix de vente.
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