L’année immobilière 2022 semble marquer un retour à la normale après plusieurs années de frénésie. Cédric Lavaud, président du fichier des professionnels de l’immobilier Amepi et futur représentant de la FNAIM, dresse le bilan d’un secteur en perpétuelle évolution.
Une activité immobilière qui ralentit
Après des résultats records en 2021 avec près de 1,2 million de transactions enregistrées, l’année immobilière 2022 marque un retour à la normale. C’est ce qu’ont indiqué les notaires de France dans leur bilan annuel daté du 15 décembre dernier. En effet, depuis quelques mois l’activité immobilière observe un ralentissement. Si on ne peut pas parler d’un effondrement, le marché immobilier aborde toutefois un changement de cycle. Selon Cédric Lavaud, président du fichier Amepi, l’immobilier est un marché binaire qui répond à la loi de l’offre et de la demande. Avec des conditions économiques qui se tendent, entre l’augmentation des taux d’intérêt et la baisse du pouvoir d’achat, le marché se rééquilibre. Il est certain qu’avec des conditions d’accès au crédit plus complexes, on assiste à une contraction de ce dernier.
L’immobilier reste un marché de première nécessité
« Le marché immobilier est typiquement un marché de première nécessité », rappelle Cédric Lavaud, qui considère d’ailleurs comme primordial que le logement ne devienne pas un produit de luxe. Aussi, les prix des biens surcotés vont devoir s’ajuster. Le nouveau taux d’usure attendu en janvier prochain devrait redonner un peu de souplesse aux banques qui pourront à nouveau financer des dossiers bloqués jusqu’ici. Toutefois, la hausse des taux d’intérêt va se poursuivre et pourrait atteindre en moyenne 3 % en 2023, selon les dernières estimations.
Les mesures prévues par la loi Climat et Résilience qui visent à lutter contre les passoires thermiques ont un coût et un impact. « Nous sommes tributaires d’un calendrier imposé qui est intenable », alerte Cédric Lavaud en expliquant qu’il est impossible à mettre en application, faute de moyens. En effet, avec l’interdiction progressive de relouer les logements très énergivores, les acquéreurs potentiels regardent à la loupe les étiquettes DPE (diagnostic de performance énergétique) des logements.
Les évolutions à venir pour 2023
La donne a changé depuis la pandémie liée au coronavirus. Le télétravail notamment s’est installé dans les nouvelles habitudes sociétales. Depuis, les acheteurs potentiels ont la possibilité de s’éloigner des grandes métropoles au profit des villes de taille moyenne. La demande d’espaces plus grands, proches de la nature avec une meilleure qualité de vie, a ainsi grimpé. C’est un défi de taille qui attend les villes moyennes entre la loi Climat et le ZAN (zéro artificialisation nette).
En matière de politique du logement, l’enjeu est énorme. Les besoins sont toujours immenses, même si l’on assiste à un rééquilibrage entre les territoires avec l’avènement des petites villes. L’année 2023 devrait renforcer ce nouveau cycle immobilier avec des marchés à plusieurs vitesses selon les zones géographiques et les types de biens.
Face à l’inflation, la pierre reste le meilleur placement. Pour concrétiser un achat immobilier, il est nécessaire d’anticiper et d’évaluer sa capacité d’emprunt. Pour bénéficier des meilleures conditions de crédit, l’accompagnement d’un courtier en crédit immobilier est la solution à envisager. Grâce à son réseau et ses connaissances, cet expert facilite les démarches et négocie en fonction du profil emprunteur un taux de crédit attractif.
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