Selon le tout dernier Observatoire de l’offre et de la demande locatives dans le parc privé sur l’année 2024 publié par LocService.fr, le marché locatif français traverse une période particulièrement difficile. Entre des loyers en forte hausse et une tension locative qui atteint des sommets, les perspectives pour les candidats locataires s’assombrissent.
Taux Empruntis relevés le 10/01/2025
Une augmentation des loyers supérieure à l'inflation
En 2024, louer un logement en France coûtait en moyenne 723 € par mois, charges comprises, pour une surface de 42,5 m². Cela représente un tarif de 17,03 €/m², soit une progression de 3,3 % par rapport à l'année précédente, dépassant nettement le taux d’inflation national (+1,3% en glissement annuel au mois de novembre 2024).
Cette flambée des prix concerne l’ensemble du territoire, révélant l’ampleur de la pression sur le marché locatif. Les écarts régionaux sont frappants : un mètre carré en Île-de-France est 78 % plus cher qu’en province, et Paris bat tous les records avec des loyers 164 % supérieurs à la moyenne nationale.
Des prix en hausse pour tous les types de logements
Chaque catégorie de bien immobilier a vu son prix augmenter en 2024. Les chambres individuelles coûtent en moyenne 471 € pour une surface de 14 m², tandis qu’un studio ou un T1 se loue 561 € pour 24 m². Les appartements T2 atteignent 758 € pour 42 m², et les T3 se négocient à 920 €. Les logements plus spacieux, comme les T4 ou les maisons, dépassent 1 000 €, avec respectivement 1 093 € et 1 081 €/m².
Les petites surfaces, en particulier les studios et T1, dominent le marché, représentant 34 % des locations effectuées en 2024. Les logements meublés, plébiscités par les étudiants et les jeunes actifs, constituent désormais 59 % des transactions, un chiffre bien plus élevé qu’avant la crise sanitaire.
Une tension locative historique
Toujours selon LocServices.fr, le score de tension locative, mesurant le déséquilibre entre la demande et l’offre de logements, a atteint 4,8 en 2024, contre 3,35 l'année précédente. Un niveau record qui reflète les difficultés croissantes pour les locataires à trouver un logement disponible.
Les grandes villes concentrent les plus fortes tensions. Lyon et Rennes restent en tête des agglomérations les plus « tendues », suivies de Paris, qui retrouve son attractivité d’avant la pandémie. Parallèlement, six départements, dont Paris, le Rhône et les Alpes-Maritimes, concentrent à eux seuls un tiers des recherches locatives.
Le profil des locataires en quête d’un logement
En moyenne, les candidats locataires déclarent un budget mensuel de 793 €. Près de 38 % d’entre eux sont étudiants, reflétant leur forte mobilité et leur faible capacité d’emprunt, tandis que 7 % sont retraités. Pour sécuriser leur dossier, 66 % des locataires sollicitent un garant familial. À noter que l’usage de la garantie Visale, proposée par Action Logement, continue de progresser, atteignant 11 %.
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