La nomination s’est fait attendre, mais les réactions, elles, n’ont pas tardé. En pleine crise immobilière, l’arrivée de Michel Barnier à Matignon suscite des commentaires plus ou moins enjoués chez les représentants du secteur.
Taux Empruntis relevés le 04/12/2024
« Faire du logement une priorité » pour la FNAIM
C’est à travers la voix de son président Loïc Cantin que la FNAIM exprime une position qui mêle exigence et bienveillance. Le nouveau Premier ministre est d’abord félicité, puis décrit comme un « homme d’État » qui « saura engager une démarche de rassemblement soucieuse de l’intérêt générale ». Pour autant, le syndicat ne se prive pas de rappeler aussitôt la gravité de la situation : « La France traverse une crise du logement sans précédent ».
Cette situation appelle, selon eux, à la nécessité de mettre en place un « ministère de plein exercice » pour le logement. Leur souhait est de voir ce portefeuille confié à une personnalité avec « une bonne connaissance et une maîtrise du secteur » dans l’espoir de voir mener « une action globale » de nature à relancer le marché, et ce, « malgré les contraintes budgétaires qui s’imposent ».
« Prendre la mesure de la crise » pour l’USH
Réaction nettement plus fraîche du côté des opérateurs HLM. L’Union sociale pour l’habitat (USH) entame son communiqué sans détour. Il est demandé au chef du futur gouvernement de « prendre la mesure de la crise du logement que la France traverse ». L’institution, présidée par l’ancienne ministre Emmanuelle Cosse, en profite pour dénoncer « les mesures politiques et budgétaires prises depuis 2017 » qui auraient « réduit sensiblement la capacité de production et de rénovation des bailleurs sociaux ».
C’est après cela qu’est dressée une liste de « cinq actions fortes pour lutter contre la crise du logement à court terme ». On y retrouve notamment l’amplification de la loi SRU, mais aussi « le rétablissement d’un taux de TVA réduit à 5,5 % pour l’ensemble de la production et de la rénovation du parc social ». L’organisme défend la mesure en invoquant le caractère de « première nécessité » que revêt le logement.
« Une satisfaction mesurée » pour la FFB
Enfin, du côté de la filière du BTP, Olivier Salleron, le président de la Fédération française du bâtiment, (FFB) s’est exprimé dans un entretien accordé à Batiweb. Le représentant affiche sa « satisfaction mesurée » et son « a priori positif » devant l’arrivée aux commandes de Michel Barnier.
Il qualifie le successeur de Gabriel Attal de « gaulliste social, amoureux de son territoire et des territoires », avant de se réjouir de l’avoir entendu prononcer, dès ses premières déclarations, le mot de « logement ». Réaction plutôt chaleureuse donc, qui nourrit l'espoir chez le président de la FFB de voir le retour de l’ancien PTZ comme réclamé depuis plusieurs mois.
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