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Empruntis.com parle immobilier sur BFM Business

Empruntis.com parle immobilier sur BFM Business

 

Mael Bernier porte-parole d’Empruntis.com était sur le plateau de Good Morning Business, l’émission matinale de BFM Business pour répondre aux questions de Sébastien Couasnon à propos de la hausse des droits de mutation. Elle nous explique les effets concrets de cette mesure sur les futurs propriétaires et nous livre  sa vision du marché ainsi que quelques conseils immo.  

 BFM Business : Les coûts de mutation versés aux départements lorsque l’on boucle une transaction vont augmenter, le gouvernement accorde à ces derniers la possibilité de relever le taux : de 3,8% on passerait à 4,5 %.Beaucoup de départements vont bien sûr s’engouffrer  dans la brèche. Mael Bernier vous êtes vent debout, c’est pour cela que vous êtes là ce matin, vous avez dégainé  quasiment dans la minute via un tweet :

 

Mael Bernier : Oui c’est le coup de massue sur un marché qui souffre déjà parce que cela vise directement les acheteurs et  plus directement les jeunes, les primo accédants. Concrètement pour un achat de 220 000 €, ils vont devoir sortir 1 500€ en plus de leur poche.

 

BFM Business :Les frais de mutation rentrent forcément dans  l’apport puisque les banques aujourd’hui ne financent plus les frais de notaire ?

M-B : Il y a toujours des exceptions mais de manière générale les banques  financent à 100% c’est-à-dire que vous payez vous-même les frais de notaire.  Pour un bien à 200 000€ ces frais reviennent à 13 000€ auxquels vous ajoutez aujourd’hui 1 500€. Pour des gens qui bouclent des budgets serrés, pour des jeunes qui n’ont pas d’apport, cela va être très, très compliqué. C’est vraiment la pire mesure que l’on pouvait prendre pour le marché de l’immobilier aujourd’hui.

BFM Business :C’est vraiment une mesure qui va pénaliser les primo accédants ?

M-B : Oui, parce que ceux qui vendent un bien ont un apport. Ils détiennent en général une belle somme et pour ceux-là, 1 500€ de plus ou de moins cela ne va pas changer grand-chose. En revanche, cela va clairement bloquer les petits jeunes qui font leur premier achat. On marche sur la tête.

BFM Business : D’autant plus que nous ne nous y attendions pas. Depuis quelques années nous nous disions que pour motiver un peu les acheteurs et redonner du peps au secteur immobilier franchement mal en point, il faudrait donner un petit coup de fouet en baissant ces fameux frais de notaire…

M-B : Ces droits de mutation ! Les notaires, contrairement à ce que l’on pourrait croire,  n’empochent pas grand-chose: en tout 10%  leur reviennent,  le reste ce sont  justement ces droits de mutation.

"Depuis un an, le marché s’est considérablement bloqué notamment à cause des multiples annonces sur la fiscalité. "

Là où c’est très mauvais c’est que c’est encore un mauvais signe envoyé. Nous avons vraiment l’impression que chaque fois qu’il faut aller récupérer un peu d’argent on va aller taper sur l’horrible propriétaire, sauf que l’horrible propriétaire est un petit couple qui va acheter son bien pour acquérir un logement. Depuis un an, le marché s’est considérablement bloqué notamment à cause des multiples annonces sur la fiscalité. Nous ne savons  plus à quel saint se vouer :  le Président de la Républiquea annoncé une baisse des plus-values, c’est plutôt une bonne nouvelle, nous pouvions espérer une baisse des droits de mutation…et non !

BFM Business :C’était d’ailleurs je crois la proposition d’un député ou d’un sénateur socialiste de diviser les droits de mutation par deux.

M-B : Oui, il y a quelques mois exactement, donc nous avions beaucoup d’espoir.

BFM Business : Dès 2014 les départements pourront donc augmenter les droits de mutation de 3,8 %à 4,5 %. Vos confères de  Meilleurtaux prennent l’exemple d’un bien à 400 000€,  même si  c’est le marché parisien et qu’on reste au-dessus de l’acquisition moyenne, le total des frais de notaire va passer de 25 600€ à 29 400€, soit une hausse de 0,7% alors que les prix ne baissent plus à paris.

M-B : Dans tous les cas la hausse est de 0,7% : tout à l’heure je prenais l’exemple de 200 000€ parce que c’est le prix du bien moyen en France et ici concrètement c’est 1 500 € en plus.

BFM Business : Comment se porte le marché immobilier ? En tant que courtier vous êtes entre l’acquéreur et les intermédiaires financiers -assureur ou  banquier-et vous vous en sortez pas mal. Il y a des parts de marché à conquérir, c’est sur internet que l’on cherche le meilleur taux , vous êtes encore en croissance ce qui n’est pas le cas de tout le secteur.

M-B : Non, nous les courtiers nous avons la chance d’avoir un gâteau plus petit mais nous augmentons nos parts de marché parce que  de plus en plus de personnes se disent « les taux sont très bas » - autour de 3,20% sur 20 ans pour un dossier moyen, et de 3% sur 15 ans. C’est rien du tout - donc leur réflexe spontané est de se dire « je vais aller chercher la meilleure proposition ».  Du coup ils se  tournent vers un courtier, web ou physique, c’est pour ça que nous ne souffrons pas trop mais l’ensemble du marché immobilier souffre énormément.

"La crainte du chommage est vraiment le frein n°1 pour le marché immobilier"

BFM Business : En ce moment le gouvernement cherche de l’argent partout pour la bonne cause : pour financer le RSA, la compensation du handicap… Vous dites qu’il ne faut pas taper sur les propriétaires. Que pourrait-on faire pour fluidifier le marché immobilier notamment en aidant les primo accédants ?  

M-B : Je pense qu’à un moment donné, la psychologie que nous induisons dans la tête des gens est vraiment « restons locataire parce qu’au moins il ne peut rien nous arriver alors que si nous achetons, quelle taxe va nous tomber dessus ? ». Ajoutez à cela la crainte du chômage , les gens se demandent : « vais-je prendre un prêt sur 20 ans alors que je ne sais pas si dans 6 mois j’aurai encore mon boulot ? ». C’est vraiment le frein n°1.  Alors quand on me demande ce qui peut débloquer le marché  je réponds : « l’emploi ». Mais évidemment je ne suis pas la Fée Clochette, je n’ai pas de baguette magique !

BFM Business : Cela fait 10 ans que vous êtes sur ce marché Mael Bernier , on l’entend : les prix baissent, les transactions frémissent , les taux sont historiquement bas… a priori vont-ils le rester ?

M-B : Oui, je parie sur un maintien des taux très bas jusqu’à la fin de l’année, au-delà c’est impossible de se projeter.

Si c’est le moment d’acheter ? Oui effectivement je dirais que c’est davantage  le moment d’acheter aujourd’hui  qu’en 2008 lorsque les taux atteignaient 5,5%. Maintenant je crois qu’il faut différencier Paris et la province.

"En province le coût de l'argent est à peu près égal à zero avec l'inflation"


En province il y a des affaires à faire, le marché bloque un peu donc certains vendeurs peuvent être un peu aux abois avec une envie de vendre assez vite . Les taux y sont à 3%, le coût de l’argent est donc à peu près égale à zéro avec l’inflation donc je crois que lorsqu’on est locataire, même jeune, il faut se poser la question : « est ce que cela ne vaut pas le coup d’aller plutôt rembourser un emprunt plutôt que de perdre un loyer ? ». Nous parlons toujours de Paris et de son mètre carré à 8000€ mais dans l’une une des villes de province les plus chères, Lyon il y est à 3 000€. Toutes les villes moyennes sont autour de 1500, 2000€ donc là-bas avec 180 000€, vous achetez 60m2.

Il faut donc effectivement se poser la question mais c’est vrai que psychologiquement les gens ont un peu peur et on peut les comprendre aujourd’hui.

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