Ils n’hésitent pas à parler d’une véritable « bombe sociale ». Ce jeudi 19 octobre se réunissaient à Paris des acteurs majeurs du logement dans le cadre du 10e Sommet de la construction, auquel la rédaction d'Empruntis était présente. Sous l’égide de la Fédération française du bâtiment (FFB) et de son président Olivier Salleron, ce rendez-vous a été l’occasion d’afficher l’unité d’un secteur très critique envers les politiques publiques.
L’union fait la force
« L’Alliance pour le logement ». C’est le nom de l’initiative portée par une dizaine d’organismes appartenant à la filière. On y retrouve par exemple L’USH, présidée par l’ancienne ministre Emmanuelle Cosse, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) ou encore l’Union des architectes (UNSFA).
Pour ces institutions, l’objectif est clair : parler d’une même voix pour espérer peser sur le gouvernement. En ligne de mire, le recentrage du PTZ prévu pour 2024. Le dispositif ne pourra en effet plus s’appliquer dès l’année prochaine à la construction de logements individuels. La FFB craint alors un impact sur la filière de la construction : « Pour de nombreux ménages, le PTZ fait fonction d’apport personnel sans lequel les projets de construction n’aboutiraient pas ».
Olivier Salleron demande donc au gouvernement de revoir sa copie : « La FFB demande que la réforme soit ajournée. On ne casse pas un dispositif en pleine crise du logement ».
Le gouvernement droit dans ses bottes
En point d’orgue du rassemblement qui se tenait au Palais des Congrès, un échange entre Olivier Salleron et le ministre du Logement Patrice Vergriete. Face au président de la FFB et à une salle animée, l’ancien maire de Dunkerque n’a pas fléchi.
Lorsqu’il lui est reproché de délaisser les zones rurales et, en creux, d’empêcher les Français de faire construire des logements individuels en zone détendue, le ministre fraîchement nommé n’a pas hésité à recadrer la discussion : « On ne parle pas d’interdiction de construction, mais d’aides publiques ». Le membre du gouvernement a ensuite appelé à « travailler sur les outils de demain, et non ceux d’hier ». Une fin de non-recevoir donc.
La seule annonce de sa part sera finalement une réponse au sénateur communiste de Paris Ian Brossat. Présent au rassemblement, ce dernier a critiqué le maintien d’une différence de fiscalité entre les locations type « Airbnb », aujourd’hui avantagées, et les locations classiques. Patrice Vergriete a alors promis une « réforme globale de la fiscalité locative » pour 2025.
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