Crédit immobilier : la remontée des taux d'intérêt

En cette fin d’année, nous assistons au début de la remontée des taux d’emprunt immobilier. Il semblerait que les banques commencent à changer leurs politiques et qu’une nouvelle tendance commence à voir le jour : la hausse des taux d’intérêt immobilier.

La fin des taux minimaux record

Parce qu’ils avaient atteint des planchers historiques, les taux mini, qui sont présentés aux profils dits « premium », commencent à afficher des hausses. En effet, nous observons que :

• trois durées présentent des taux minima en hausse : 7, 10 et 20 ans. Ces augmentations sont comprises entre 2 et 5 centimes. Ces taux de crédit sur ces durées affichent respectivement désormais 0,50%, 0,65% et 1,10% ;

• deux durées restent stables. Il s’agit du taux mini sur 15 ans (toujours à 0,90% depuis mi-septembre) et celui sur 25 ans à 1,25% ;

• seul le taux d'intérêt sur 30 ans affiche une baisse de 10 centimes.

Place à la hausse des taux moyens

Malgré l’essoufflement des baisses sur les taux minima, les taux moyens affichaient encore au mois de novembre de légers reculs. Chose révolue.

Nous notons que :

• quatre taux moyens sont en hausse. Ces hausses varient entre 5 et 10 centimes. Ce sont les taux d’intérêt sur 7, 15, 20 et 25 ans qui sont touchés par ces augmentations. Ainsi, les taux de prêt moyens sur ces durées affichent respectivement 1,10%, 1,40%, 1,60% et 1,85% au mois de décembre ;

• les deux durées restantes (10 et 30 ans) présentent, quant à elles, des taux de prêt moyens stables par rapport à novembre : 1,10% sur 10 ans et 2,45% sur 30 ans.

Quel avenir pour les taux immobiliers ?

Comme le souligne Cécile Roquelaure, Directrice des Etudes et de la Communication « le mouvement à la hausse est là. Il est majoritaire dans les barèmes des banques et le dernier mois de l’année ne constitue pas la seule explication à ce mouvement. L’information mérite d’être portée à la connaissance des emprunteurs, pour ceux qui tardent à avancer dans leur projet alors que la décision est prise de se lancer, qu’il s’agisse d’une renégociation de crédit ou d’une acquisition. Il ne faut plus attendre des conditions hypothétiquement meilleures…Pour les acquisitions, assurez-vous que la banque sera en mesure de traiter votre dossier dans les meilleurs délais si vous êtes pressés. Sauf à ce que vous ayez accès au PTZ, vous devrez alors attendre janvier. Pour les renégociations, il est encore temps d’agir, mais un écart de 10 ou 20 centimes peut vous pénaliser et rendre la renégociation caduque ou limiter son impact. Agissez. »


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