Taux de crédit immobilier : 1,29 % en moyenne, le record absolu

Après être (re)passé sous les 1,40% en début d’année, le taux moyen du crédit immobilier a plongé sous les 1,30% en depuis avril pour se situer à 1,29 % seulement d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA. C’est tout simplement le niveau le plus bas jamais observé, plus bas encore que celui de novembre 2016 (1,33%). Et pourtant, la durée d’emprunt est repartie à la hausse en parallèle (19 ans).

 Sous les 1% sur 20 ans pour les meilleurs dossiers

On n’avait jamais vu ça. La percée des taux du prêt immobilier sous les 1,40% à l’automne 2016 avait déjà battu des records, mais la courbe était repartie au-dessus des 1,50% en 2017 et s’était stabilisée  sous cette barre symbolique en 2018. Mais depuis le début 2019, ils ont de nouveau emprunté un toboggan pour passer de 1,44% à 1,29% en quatre mois. On approche même de 1% en moyenne sur 15 ans (1,02%), tandis que les taux immobiliers se fixent à 1,20% sur 20 ans et 1,42% sur 25 ans. Mais le quart des emprunteurs disposant des meilleurs dossiers ont droit à des conditions qui laissent songeur : moins de 1% en moyenne sur 15 et 20 ans (0,79 et 0,97%), et un meilleur taux de 1,19% seulement sur 25 ans. Quant aux candidats à l’achat immobilier les moins avantagés, ils s’en sortent tout de même à 1,28% sur 15 ans et 1,66% sur 25 ans.

 Les foyers modestes peuvent acheter leur résidence principale

Alors qu’elle se dirigeait à un rythme soutenu vers les 20 ans, la durée moyenne d’emprunt immobilier – qui était encore inférieure à 18 ans début 2018 – avait connu un léger recul en avril, replongeant sous les 19 ans. Mais en mai, elle retrouve cette valeur toute ronde (228 mois), alors que la part des prêts immobiliers accordés entre 25 et 30 ans ne cesse de devenir la norme (41,4% des contrats signés, contre 39% entre 15 et 25 ans). Il faut dire que le niveau de l’apport personnel se réduit lui aussi (-10,6% sur les cinq premiers mois de 2019), tandis que les prix de l’immobilier augmentent toujours autant dans les grandes métropoles. Conséquence : le coût relatif moyen d’un achat immobilier représente 4,4 années de revenus (+2,3% depuis le début de l’année). Des chiffres tirés vers le haut par les ménages modestes ayant désormais accès au prêt immobilier grâce à ces conditions assouplies.