Le gouvernement a franchi un pas important pour encourager l’accession à la propriété en proposant une extension temporaire du prêt à taux zéro (PTZ) dans le neuf à tout le territoire.
Cette mesure, intégrée dans un amendement au projet de loi de finances (PLF) pour 2025, s’inscrit dans un contexte de crise du logement et de ralentissement majeur dans la construction immobilière. L’annonce répond également à une promesse formulée par le Premier ministre, Michel Barnier, lors de son discours de politique générale.
Taux Empruntis relevés le 27/11/2024
Une mesure temporaire pour soutenir les primo-accédants
Jusqu’à présent, le PTZ pour l’achat de logements neufs était limité aux zones dites « tendues », où la demande excède largement l’offre. En 2024, les maisons neuves avaient même été exclues de ce dispositif. Selon Les Echos, l’amendement gouvernemental propose désormais d’étendre l’éligibilité du PTZ sur tout le territoire pour les logements collectifs neufs ainsi que les maisons individuelles. Cette mesure temporaire sera applicable aux offres de prêt émises entre le 1er février 2025 et le 31 décembre 2027.
L’objectif affiché est double : favoriser l’accession à la propriété des ménages, en particulier les primo-accédants aux revenus modestes, et redynamiser un secteur du logement neuf frappé par une forte chute des mises en chantier et des ventes. Valérie Létard, ministre du Logement, a également confirmé devant la commission des Affaires économiques du Sénat que le dispositif pour les logements anciens en zones détendues, soumis à des conditions de rénovation, serait maintenu.
Quotités et financement : un équilibre à trouver
Le dispositif PTZ repose sur un système de quotités, c’est-à-dire la part du coût total du projet financée par ce prêt sans intérêts. Ces quotités, qui varient actuellement de 20 % à 50 % selon les revenus des ménages, pourraient être révisées dans le cadre de cette extension. L’amendement indique qu’un décret précisera ces nouveaux taux dans un souci de « soutien à l’accession des ménages modestes » tout en maîtrisant les dépenses publiques.
Les professionnels du secteur, bien que globalement favorables à cette mesure, alertent sur les risques liés à une éventuelle réduction des quotités ou à des modifications des différés de remboursement, qui pourraient diminuer l’attractivité du dispositif. Ces ajustements seront cruciaux pour garantir que le PTZ reste un outil efficace de soutien à la propriété et de relance pour l’immobilier neuf.
Vers une réforme plus large du logement
Cette extension du PTZ s’accompagne d’autres mesures en discussion. La ministre Valérie Létard a évoqué des initiatives parlementaires visant à défiscaliser les donations familiales pour financer l’achat d’un logement neuf, une solution qu’elle considère comme transitoire. Par ailleurs, une réflexion est en cours pour revoir le statut du bailleur privé, un chantier prévu pour 2025, qui pourrait redonner un rôle central à l’investissement locatif dans le parc immobilier français.
Les professionnels du secteur, notamment la Fédération des promoteurs immobiliers, appellent à des mesures structurelles pour redonner confiance aux investisseurs et soutenir durablement le marché. Parallèlement, le gouvernement semble vouloir agir rapidement pour éviter une aggravation de la crise, comme en témoigne son intention de prolonger le dispositif Pinel sous une forme allégée jusqu’en mars 2025 pour les achats signés avant la fin de l’année.
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