Prix de l'immobilier : le marché trouve enfin son équilibre en 2024

À la suite d’une période marquée par la hausse des taux de crédits immobiliers, le marché immobilier français continue de se réajuster à un nouvel équilibre. En effet, les derniers chiffres du rapport trimestriel Notaires-INSEE des prix des logements anciens paru ce jeudi 28 novembre 2024, confirment cela avec une quasi-stabilité des prix des logements anciens (-0,1 % au dernier trimestre) sur l’ensemble du territoire. Pour autant, cette moyenne nationale ne dit pas tout sur les différentes dynamiques de marchés à plus petite échelle que connaît le pays.

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Une stabilisation nationale des prix

Comme nous vous l’annoncions en préambule, la dynamique nationale du prix des logements anciens est à l’équilibre, après six trimestres consécutifs de baisse. En se penchant sur l’évolution en année glissante, on se rend mieux compte de cela, le T2 2024 avait amené une baisse de -0,5 %, et le T1 2024 une baisse de -1,5 %. Tandis que la baisse annuelle au T3 2024 est de -3,9 %, contre -4,9 % au T2 2024.

De plus, si l’équilibre se crée pour les prix dans l’ancien sur l’ensemble du territoire, l’équilibre existe aussi dans la dynamique de baisse de prix entre les maisons et appartements qui sont sensiblement similaires (-3,8 % pour les premières, et -3,9 % pour les seconds).

Variation des prix des logements anciens en France

	2024 T1	2024 T2	2024 T3
Ensemble	-5,2 %	-4,9 %	-3,9 %
Appartements	-5,5 %	-4,9 %	-3,8 %
Maisons	-4,9 %	-4,8 %	-3,9 %

Source : Insee, notaires de France - Groupe ASDN, Notaires du Grand Paris - PNS.  

Les dynamiques régionales

L’Île-de-France semble avancer dans la même direction que le marché national. En effet, avec une baisse de -0,1 % au T3 2024 et un 7e trimestre consécutif de baisse, les similarités sont assez évidentes. D’autant plus, que les évolutions de prix dans l’ancien du second et premier trimestre 2024 suivent une dynamique similaire avec des baisses de -0,9 % au T2 2024 et -2,4 % au T1 2024. Cependant, la baisse de prix sur l’année glissante est plus importante dans la région parisienne que sur le reste du territoire, avec une baisse de 5,5 % sur un an, mais semble aussi connaître une légère reprise avec une augmentation du prix de l’ancien pour les maisons franciliennes au T3 (+0,4 %).

Quant à la province, elle entrevoit elle aussi une stabilisation des prix de l’ancien de -0,1 % au T3 2024, après avoir enregistré des baisses de -0,4 % au T2 2024 et de -1,3 % au T3 2024. Des baisses trimestrielles moins marquées que pour l’Île-de-France, qui se reflètent sur la diminution moins importante de prix sur l’année glissante : -3,4 % en province. Et bien que le prix des maisons anciennes reparte en hausse en région francilienne, il connaît une baisse plus importante que les appartements en province (-3,6 % contre -3 %).

Quid du volume de transactions ? 

Si les prix du marché de l’immobilier tendent à la stabilisation après avoir connu une baisse importante, il en va de même pour le volume de transactions immobilières réalisées au cours des 12 derniers mois. Cette statistique, révélatrice de l’état de santé du marché subit son 10e trimestre consécutif en baisse. Pour arriver à un niveau de 780 000 transactions sur les 12 derniers mois. Un volume qui représente seulement 2 % du stock total de logements, soit un niveau inférieur à celui d’avant la crise de 2008.

Cela étant dit, la baisse du volume de transactions de ce trimestre est la plus faible baisse qu’ait connu le marché depuis la crise sanitaire. Le rapport vient donc confirmer que le marché adopte une nouvelle forme et est en phase de rééquilibrage, pour mieux repartir ?