Prix de l’immobilier : Paris et Nantes battent des records

Paris qui franchit un nouveau palier, Nantes qui avance à toute allure, les grandes métropoles du sud de la France qui fléchissent : le baromètre MeilleursAgents des prix de l’immobilier dévoilé début avril est riche d’enseignements, le tout sur fond de taux immobilier à des niveaux historiquement bas (1,44 % en moyenne).

 Paris dépasse les 10 000€/m²

"Paris est magique" : un slogan de rigueur pour les investisseurs qui ont misé sur la pierre dans la capitale. Le prix moyen du mètre carré à Paris a dépassé 10 000€/m², boosté par une nouvelle hausse de 0,8% en mars. Pour MeilleursAgents, cette spirale n’est pas prête d’être enrayée, avec une demande toujours nettement supérieure à l’offre (5 acheteurs pour 4 vendeurs). Pour rappel, l’immobilier parisien a pris 54,6% d’augmentation en 10 ans, quand le prix moyen dans toute la France n’a progressé "que" de 10% dans le même temps. Avec un prêt immobilier d’un million d’euros sur 26 ans (mensualité de 4 000€/mois hors assurance), on ne s’offre qu’un logement de 105 m² à Paris !

 Nantes accélère

Si la capitale domine la pyramide des prix de l’immobilier en France, la plus forte dynamique actuelle souffle à l’Ouest, à Nantes : +1,4 % en mars. Paris intra-muros perd des habitants ? Nantes en gagne 3 500 chaque année depuis 2011, ce qui contribue au dynamisme du marché immobilier de la capitale des Pays de la Loire, où les tarifs approchent 3 150€/m². On est encore loin des prix pratiqués à Bordeaux (4 300€/m²), Lyon (4 250€/m²) et Nice (4 100€/m²), mais cela justifie néanmoins de réunir un budget conséquent pour s’offrir un appartement de 70 m² à Nantes : 220 000€, soit des mensualités hors assurance d’environ 1 000€ sur 21 ans pour un crédit immobilier au taux de 1,55% d’après une simulation Empruntis.

 Gros temps sur le Sud

On savait que les zones rurales n’affichaient pas la même santé avec des chiffres en recul, on se doutait moins que les métropoles emblématiques du Sud de la France connaissaient le même sort. Certes, les prix restent élevés de Bordeaux à Nice en passant par Montpellier (2 750 €/m²) et Marseille (2 600 €/m²), mais la tendance est à la baisse dans ces quatre villes, entre -0,1% et -0,3%. Toulouse échappe à la sinistrose (2 950 € à +0,2%) ! La problématique : une baisse du nombre d’acquéreurs, en raison notamment d’un contexte social qui ne permet pas à la majorité de la population d’accéder à la propriété.