Crédit immobilier : quel est votre projet ?
Un peu de répit ! La rentrée est traditionnellement une période plus calme en termes d’évolutions des prix de l’immobilier, ce que confirme le baromètre MeilleursAgents publié fin septembre. Néanmoins, c’est le volume des acquéreurs qui augmente.
+0,0% : voilà un chiffre rare lorsqu’on connaît la hausse frénétique des prix de l’immobilier à Paris. Pour une fois, l’indicateur MeilleursAgents pour la capitale est similaire à celui des zones rurales et même de la France dans sa globalité pour septembre 2019. Mais que l’on ne s’y trompe pas : les prix ont gagné +7,4% depuis le début de l’année dans le 75, contre seulement 0,4% dans nos campagnes et 1,4% sur l’ensemble du territoire. Est-ce le seuil psychologique des 10 000 €/m² dépassé récemment qui explique ce ralentissement ? Ou la période qui veut cela ? MeilleursAgents rappelle que la rentrée est rarement traversée par des mouvements importants sur les prix. Les grandes métropoles de province suivent la même tendance à Nantes et Montpellier (0%) ou même Bordeaux (-0,1%) et Rennes (+0,2%), au contraire de Lyon qui continue de carburer (+1%) pour dépasser les 4 500€.
MeilleursAgents scrute également la tension sur le marché des grandes agglomérations. Les taux bas du crédit immobilier (1,17% en moyenne d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA) favorisent les candidats à l’accession ou à l’investissement locatif, ce qui se traduit par une augmentation des acheteurs à Paris ainsi que dans des villes dynamiques comme Lyon, Montpellier, Nantes et Toulouse avec un ratio de douze à treize acquéreurs pour dix vendeurs. Une aubaine pour ces derniers ? Les biens surestimés n’échappent pas aux candidats à l’achat, ce qui allonge les délais sans assurance de trouver preneur, ou alors au prix d’une négociation sous la pression d’une vente rapide après de longs mois sans touche concrète. Les acquéreurs quant à eux sont plus que jamais contraints d’agir vite pour et d’apporter les meilleures garanties pour aller signer chez le notaire !
Le baromètre des prix de l’immobilier se concentre sur Lille et ses chiffres en hausse depuis le début de l’année (+4,3%). Le marché lillois est symptomatique de la sur-représentation des acheteurs (40% de plus que de vendeurs), grâce à un contexte pour obtenir un prêt immobilier abordable mais aussi de recul du chômage et de prix accessibles par rapport à d’autres grandes métropoles (moins de 2 750€/m² en moyenne), alors que les loyers y sont élevés (13,5€/m²). Alors que l’encadrement des loyers fera son retour en 2020, un achat immobilier à Lille est la promesse d’une rentabilité rapide : à peine trois ans !
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