C’est en pleine crise de l’immobilier neuf, qu’un nouveau bas a été atteint au niveau des mises en chantier et des permis de construire. Selon les données provisoires du ministère de la Transition écologique, les permis de construire ont vu leur nombre baisser de manière drastique en septembre. Un niveau bas qui n’a plus été vu depuis 2015 au moins. En cause : la hausse des taux immobilliers, la disparition de dispositifs d’incitation à la construction (Pinel, PTZ…) et des normes environnementales de plus en plus strictes.
Taux Empruntis relevés le 21/11/2024
Des chiffres alarmants
Entre octobre 2023 et septembre 2024, le volume total de permis de construire accordés atteint les 337 100. Cela représente une baisse de 10 % comparé à l’année dernière.
Au mois de septembre 2024, c’est une baisse de 2,1 % qui a été observée par rapport au mois d’août. Le nombre de permis de construire délivrés a ainsi chuté à 26 000, d’après les données provisoires du ministère de la Transition écologique.
Les normes environnementales plus strictes, afin de construire des bâtiments qui consomment moins et qui soient plus adaptés, ne sont pas sans lien avec cette baisse. Ces mesures rendent la construction bien plus coûteuse, observent les organisations patronales. De plus, la hausse des taux d’emprunt ainsi que la réduction des dispositifs publics de soutien à la construction participent à la contraction des permis de construire et des mises en chantier.
Il faut sauver le secteur immobilier
D’après la Fédération française du bâtiment (FFB), le monde de l’emploi souffre également. En effet, 30 500 de postes auraient déjà été supprimés entre juin 2023 et juin 2024. « C'est catastrophique », a déploré le président de la FFB, Olivier Salleron. L’organisme prévoit aux alentours de 90 000 emplois supprimés pour l’ensemble de l’année 2024. « Le bâtiment, c'est un paquebot : quand il avance, il entraîne tout le monde. Aujourd'hui, le paquebot est arrêté, et il va falloir des années pour le relancer ». Olivier Salleron ne voit « pas de rebond avant fin 2026 ».
Les principaux promoteurs immobiliers tels que Nexity, Bouygues ou encore Vinci Immobilier ont annoncé un plan social et privilégient « le volontariat et le reclassement interne ».
Un prêt à taux zéro ouvert à tous
Une alternative qui pourrait relancer le secteur est la généralisation du prêt à taux zéro. Cette solution, examinée par les parlementaires, permettrait d’étendre le prêt aidé à l’ensemble du territoire français. Tous les logements seraient concernés, qu’ils soient anciens ou neufs, collectifs ou même individuels.
La favorisation de la transition écologique
Du côté de la Fédération Nationale des Travaux Publics, l’inquiétude est également présente « On risque de freiner la transition écologique. Or, il faut la considérer comme un investissement. Ce qui n’est pas fait aujourd’hui coûtera plus cher » explique Alain Grizaud, président de l’organisme.
Ce dernier, qui s’inquiète d’un « risque récessif » lié aux coupes budgétaires, souhaite la mise en place d’une comptabilité écologique dans le budget de l’Etat et l’instauration de plusieurs programmes d’investissement.
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