La loi climat et résilience compte interdire la location des logements classés E, F et G par le DPE, dits “passoires thermiques”, ces derniers représentant la moitié des biens disponibles à la location en Île-de-France.
De nouvelles mesures …
Depuis le début de l’année 2023, les logements classés G + sont déjà interdits de location sur le marché immobilier, mais des extensions sont à prévoir pour tous les logements considérés comme “trop énergivores”. En 2025, ce sera au tour des logements G puis des F en 2028 et enfin des E en 2034, histoire de laisser le temps à de potentielles rénovations. En Île-de-France, la moitié des logements sont pourtant notés E, ou moins bien. Une somme astronomique de travaux est donc à prévoir très prochainement.
L’Insee et l’Institut Paris Région (IPR) ont publié un rapport en octobre dernier indiquant que « l'île-de-France a un parc de logements énergivores supérieur à celui des autres régions (45 % contre 40 %) ». Mais avec les nouveaux DPE, les chiffres ont grimpé jusqu’à la moitié des logements qui sont concernés. « En arrondissant, on a 27 % d’habitats classés E, 13 % de F et 11 % de G”, précise Sandrine Beaufils, démographe au département Habitat et santé de l’IPR. “Et dans une région en tension comme l’Ile-de-France, retirer dans deux ans 10 % du parc immobilier, ce n’est pas négligeable. » 55 % des logements locatifs privés, dont une grande partie se trouve en copropriété sont considérés trop énergivores. Pour ceux occupés par leur propriétaire, 48 %. Les logements sociaux, eux, ont le seuil le plus bas, avec seulement 29 % d’habitats concernés.
"Que ce soit dans le parc en propriété ou dans le parc locatif privé, il y a systématiquement un écart entre le niveau de vie des ménages qui occupent le parc énergivore et les autres", constate Franziska Barnhusen, cheffe de projet à l'Institut Paris Région. "Ça montre que les personnes qui occupent ces passoires thermiques sont plus vulnérables", explique-elle.
… impliquant de nombreux aménagements
Des travaux qui devront être accompagnés de grandes mesures et aides apportées par l'État. “En réunion publique sur la rénovation énergétique, la première question des gens est de savoir combien ça coûte et à quelles aides ils ont droit. Ils sont très cash”, rapporte Jacques Baudrier, adjoint parisien chargé de la transition écologique du bâti.
Par ailleurs, les propriétaires utilisant un mode de chauffage au fioul sont défavorisés au DPE par rapport à ceux se servant de chauffage électrique, par exemple, et ce, peu importe leurs travaux.
Face à cette problématique, le président de la Fnaim Île-de-France demande au gouvernement d’adapter le calendrier à la réalité, notamment en levant “l’interdiction de location quand la copropriété s’est engagée dans un processus d’amélioration énergétique”. Enfin, il recommande aux propriétaires de bien s’informer et de surtout ne pas procrastiner en ce qui concerne les travaux, jugeant qu’il est nécessaire de les réaliser au plus vite.
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