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Marché locatif étudiant : les Jeux olympiques et Airbnb pointés du doigt

Marché locatif étudiant
Marché locatif étudiant : les Jeux olympiques et Airbnb pointés du doigt

Les résultats de Parcoursup et MonMaster viennent de tomber, et les étudiants peinent davantage à trouver un logement dans le parc privé, alors que le marché locatif est presque bloqué. L'offre de résidences universitaires reste largement insuffisante. De Paris à Bordeaux, en passant par Lille, Montpellier et Strasbourg, la situation est la même.

Marché locatif étudiant sous pression : les Jeux olympiques et Airbnb sont à blâmer ?

Selon un décryptage des Echos, publié en juin 2024, le nombre de logements disponibles pour les étudiants diminue chaque année, en partie à cause du transfert des locations vers Airbnb, les propriétaires cherchant à échapper à certaines réglementations, explique Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim). De plus, certains propriétaires retiennent leurs biens pour les louer durant les Jeux olympiques, sans oublier la hausse des taux immobiliers qui réduit les investissements locatifs.

Cette situation exacerbe la tension locative. Le score national de tension sur le logement étudiant est passé de 1,05 l'année dernière à 1,21 cette année, reflétant un déséquilibre croissant entre l'offre et la demande. La réduction de l'offre est également due à la vente de passoires thermiques par certains propriétaires avant l'interdiction de leur location.

Cette tension augmente les loyers, même si les grandes métropoles, où les loyers sont plafonnés, sont moins touchées que les villes moyennes. À l'échelle nationale, 40 % des villes augmentent leurs loyers plus rapidement que l'indice de référence des loyers (IRL), selon Les Echos, en raison d'un manque d'encadrement lors de la mise en location des biens.

Paris : les studios saturés

Malgré les tarifs élevés, les étudiants restent attirés par Paris et les grandes métropoles. La région parisienne concentre 28 % des demandes de logement étudiant, dont 15,5 % pour Paris intra-muros. Le budget moyen national des étudiants pour le logement est de 685 €, variant de 615 € en province à 865 € en région parisienne, et atteignant 940 € pour ceux souhaitant habiter dans Paris même, décrypte Les Echos.

Les autres villes les plus recherchées sont Lyon (8 %), Toulouse, Montpellier et Lille (4 % chacune). Lyon est la ville la plus difficile pour trouver un logement avec un score de tension locative de 4,86, suivie par Rennes (4,17), Bordeaux (3,93), Paris et La Rochelle, où les logements pour étudiants sont rares.

Les petites surfaces sont très convoitées, notamment par les jeunes actifs. Ainsi, 62 % des étudiants cherchent un studio, 8 % une chambre chez l'habitant, et 6 % une colocation. Les étudiants plus aisés ou en couple préfèrent des T2 (15 %) ou des T3 et plus (9 %), sans nécessairement opter pour la colocation. Ivan Thiébault, data analyste chez LocService.fr, explique pour Les Echos que la demande pour la colocation n'augmente pas, malgré des loyers attractifs, car ce mode de vie ne convient pas à tous.

Les étudiants sont prêts à augmenter leur budget pour un meilleur emplacement, étudier dans la ville de leur choix ou accéder à certaines prestations. Ainsi, 53 % des étudiants recherchent un logement meublé, malgré son coût plus élevé, pour sa meilleure adaptation à leurs besoins de mobilité.

Source : Les Echos. Juin 2024.

Les étudiants ciblent les arrondissements stratégiques

D'autres indicateurs montrent que le coût du loyer n'est pas le critère principal pour les étudiants. Le décryptage démontre qu’ils privilégient les 15e, 13e et 5e arrondissements de Paris, proches des gares et des établissements d'enseignement comme l'université Paris Cité, La Sorbonne et Panthéon Assas, rapporte Les Echos.

Ils recherchent également dans l'ouest parisien, près de l'université Paris-Dauphine, et dans le 6e arrondissement, où se trouvent Sciences Po Paris, les Beaux-Arts et l'université Catholique, malgré les loyers élevés de ces quartiers.

En revanche, les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements, bien que centraux, n'attirent pas les étudiants en raison de leur éloignement des universités et de leurs loyers très élevés. De même, les arrondissements plus abordables de l'est, comme les 19e et 20e, restent peu demandés.

Cette tendance s'explique en partie par le profil des étudiants parisiens, dont 51 % sont des Franciliens de naissance et 6,4 % des étrangers, souvent plus disposés à augmenter leur budget logement et connaissant bien les quartiers prisés. Les autres régions les plus représentées sont l'Auvergne-Rhône-Alpes, la région PACA et la Nouvelle-Aquitaine.

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