Crédit immobilier : quel est votre projet ?
Le début d’année est souvent l’heure des pronostics ! Le marché immobilier n’échappe pas à l’exercice, et le moral des professionnels du secteur est bon en raison des résultats excellents de l’année écoulée. Mais les prévisions sont assez floues pour 2020.
2019, année exceptionnelle pour le marché de l’immobilier ? Oui si l’on regarde le volume de transactions dans l’ancien, supérieur au million selon la Fnaim (+11,4% par rapport à 2018). Oui si l’on observe la chute des taux du crédit immobilier, passés de 1,43% à 1,12% en moyenne au fil des mois selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Oui si l’on se fie à la nouvelle poussée des prix de l’immobilier dans les grandes métropoles, à l’image de Lyon (+11%) ou Paris (+8%), où la moyenne est passée au-dessus des 10 000€/m². Oui enfin si l’on se projette sur 2020, puisque si les tendances devraient se prolonger, elles ne devraient pas connaître ces mêmes proportions hors normes. Si s'aventurer sur le terrain de la prévision des taux est toujours un exercice difficile, aucun signe n'indique pour le moment une remontée soudaine des taux du crédit immobilier.
L’élément majeur qui va influencer le marché en 2020 sera encore et toujours le crédit immobilier. Si personne ne table sur un rebond des taux du prêt immobilier donc, la politique monétaire européenne demeurant très favorable aux niveaux bas actuels, le Haut Conseil de stabilité financière a rappelé les établissements prêteurs à l’ordre en décembre dernier afin qu’ils se montrent plus vigilants sur le taux d’endettement (33% maximum, alors près de trois dossiers sur dix affichent 35% ou plus) et mettent le holà aux prêts immobiliers de plus de 25 ans (quatre contrats sur dix signés en 2019).
Mais cela ne devrait pas réduire le rythme des transactions, car ce phénomène est compensé par la hausse du pouvoir d’achat des ménages en capacité d’accéder à la propriété. Le chômage a reculé de 0,5% en 2019 (8,6%). Et en 2020, 17 millions de foyers vont bénéficier d’une réduction d’impôt sur le revenu de 305€ en moyenne, et la suppression totale de la taxe d’habitation pour 80% des ménages va leur permettre d’économiser 555€. Néanmoins, la hausse de la taxe foncière n’est pas de nature à motiver les acquéreurs...
Des marchés de report pourraient ressortir gagnants de la pénurie de biens et de la hausse des prix dans les grandes agglomérations – MeilleursAgents prévoit encore +5% en 2020 dans les dix plus grandes villes françaises et +6% à Paris. L’investissement locatif demeure par ailleurs encouragé par les dispositifs de défiscalisation, le faible rendement des produits d’épargne… et l’inquiétude sur l’avenir des retraites.
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