Les Jeux olympiques de 2024, censés être une aubaine pour les propriétaires parisiens proposant des locations de courte durée, se révèlent finalement décevants. L'anticipation d'une forte demande s'est heurtée à une réalité plus complexe, laissant de nombreux hôtes avec des logements vacants, comme le relate un article du Parisien.
Taux Empruntis relevés le 04/12/2024
Une offre excédentaire, une demande décevante
Selon les données d'AirDNA, spécialiste des locations saisonnières, les plateformes comme Airbnb et Expedia via Abritel comptabilisent 87 000 annonces disponibles pour Paris et l'Île-de-France pendant les Jeux. La moitié d'entre elles (43 500 annonces) couvrent toute la période des compétitions, mais seulement 12 % (5 220 annonces) sont entièrement réservées. Pire encore, près d'une annonce sur cinq n'a enregistré aucune réservation.
Le nombre de nuitées disponibles a explosé, augmentant de 129 % par rapport à l'année précédente pour atteindre 1,2 million. Malgré cette offre pléthorique, le taux d'occupation global est resté stable, mais à Paris, il a chuté, passant de 56 % à 54 %. Chloé Garlaschi, porte-parole d’AirDNA, exprime dans le Parisien l'inquiétude des hôtes : "Il est compréhensible que de nombreux hôtes soient mécontents." La baisse des tarifs, causée par l'excès d'offre, a également affecté les revenus des propriétaires. BFM Business souligne, sur la base d'une étude d'Optirental, que le prix médian d'une location parisienne est passé de 724 euros à 248 euros la nuit entre janvier et juillet.
Airbnb et la saturation du marché
Airbnb, malgré une hausse des réservations, reste discret sur les chiffres exacts. Des sources internes de la plateforme révèlent que le nombre d'annonces actives a plus que doublé, passant de 55 000 à plus de 120 000. Cette abondance a poussé les prix à la nuitée à seulement augmenter de 1,4 fois, insuffisant pour équilibrer la faible demande.
Le Collectif national des habitants permanents (CNHP) suit de près ces tendances. Vincent Aulnay, membre du CNHP, affirme dans le Parisien : "Une annonce sur deux n'a aucune réservation pour les JO." Les arrondissements centraux de Paris, où les prix sont les plus élevés, sont particulièrement touchés par ce phénomène.
La faible affluence des visiteurs internationaux
Un autre facteur clé est la faible affluence des visiteurs internationaux. Olivier Ponti, directeur de ForwardKeys, anticipe dans le Parisien une augmentation modeste de 8 % des arrivées aériennes internationales à Paris entre le 24 juillet et le 11 août, loin des +115 % enregistrés pour les JO de Rio en 2016. Les JO de Rio avaient l'avantage de se dérouler en basse saison, limitant l'effet d'éviction des visiteurs traditionnels. À Paris, cet effet est beaucoup plus marqué.
L'excès d'offre, les prix élevés et une demande internationale insuffisante ont conduit à une déception généralisée parmi les propriétaires parisiens. Certains n'ont même pas réussi à louer leur bien.
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