Questionné par La Tribune Dimanche, François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, se veut rassurant : « nous baisserons nos taux cette année ». Une affirmation qui s’inscrit dans la volonté d’amener l’inflation à 2 % d’ici 2025. Selon le gouverneur, la France ne pourra pas échapper à la baisse de son activité, la croissance est estimée à 0,9 % en 2024. Il assure toutefois qu’il n’y aura pas de récession pour autant.
Taux Empruntis relevés le 04/12/2024
Inflation, cap sur les 2 % d’ici 2025
Questionné sur l’avenir économique du pays, François Villeroy de Galhau a réaffirmé l’objectif de la Banque de France : réduire l’inflation qui représente selon lui « la principale préoccupation des Français ».
Et il semble que la France soit sur la bonne voie puisque « Le point haut de l’inflation a été atteint en février 2023, à un peu plus de 7 %. Elle est redescendue aujourd’hui autour de 4 %. Selon nos prévisions, elle passerait sous les 3 % avant la fin de ce premier semestre » indique le gouverneur.
Une désinflation aurait pour conséquence « une hausse en moyenne du pouvoir d’achat, car les prix augmenteront dorénavant moins vite que les salaires». Et lorsque les prix baissent, ce ne sont plus les exportations mais bien la croissance qui devient le moteur de l’économie française. « Un moteur plus régulier et plus sûr » qui assurera le retour de l’inflation à 2 % d’ici 2025, affirme le gouverneur de la banque centrale française.
La promesse de baisser les taux immobiliers
Plusieurs actions, comme la baisse des prix de l’énergie, ont contribué à la désinflation. «La politique monétaire joue [également] un rôle très important pour modérer la hausse des prix dans les services et les biens manufacturés. Ces résultats donnent une crédibilité forte à l’action de la BCE (Banque centrale européenne)», indique François Villeroy de Galhau. Ces actions ayant porté leurs fruits, la désinflation va permettre, selon le gouverneur, de faire un effort sur les taux en 2024 sans donner de date précise. « Nous devrons éviter deux risques : baisser trop tôt et alors lâcher la cible d’inflation à 2 % d’ici 2025, mais aussi agir trop tard et freiner excessivement l’activité » précise François Villeroy de Galhau. Les taux pourront baisser quand « les perspectives d’inflation seront ancrées à 2 % solidement ».
Difficile donc de prédire précisément l’évolution des taux d’intérêt. De plus, selon Cécile Roquelaure, directrice des études d'Empruntis, attendre que les taux baissent n’est pas forcément la meilleure solution, surtout pour les ménages qui souhaitent acquérir leur résidence principale. Si leur capacité d’emprunt leur permet aujourd’hui de concrétiser leur projet immobilier, attendre une éventuelle baisse des taux immobiliers peut-être contre-productif.
"Acheter sa résidence principale découle bien souvent d’un besoin plus ou moins urgent de logement qui fait souvent suite à la survenue d’un évènement (naissance d’un enfant, divorce, déplacement professionnel…). De plus, si les taux viennent à baisser suffisamment, il sera possible de renégocier son contrat de prêt pour profiter des nouvelles conditions de financement.
Par ailleurs, les investisseurs qui sont dans une logique de rentabilité, ont, de prime abord, plus intérêt à attendre une meilleure conjoncture, car leur projet est structuré par les taux et les prix immobiliers. Toutefois, encore faut-il être certain que les taux vont baisser et à quel moment", ajoute Cécile Roquelaure.
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