Ce 16 août, la fédération générale des associations étudiantes (FAGE) a rendu public un communiqué de presse sur le prix de la rentrée étudiante 2023. Si celui-ci fait suite au “guide de la rentrée” partagée par le gouvernement, les 2 documents n’abordent pas cette rentrée du même œil. Le communiqué de la FAGE fait office de sonnette d'alarme. D’après leur étude, le coût de la rentrée serait quasiment 9 % plus important que pour l’année dernière. Une flambée des prix, qui s’explique notamment par l’inflation sur les prix des loyers (+ 8.95 % en moyenne), qui reste le principal poste de dépenses des étudiants.
Le premier poste de dépenses des étudiants
L'immobilier représente donc la dépense la plus importante du mois pour les étudiants. Avec des frais de vie courante qui s'élèvent mensuellement à 1 197,67 €. Le loyer de la résidence étudiante représente en moyenne 44,5 % (533,83 €) des frais de ces frais vie d’un étudiant, soit près de la moitié du budget mensuel.
Cette situation inflationniste s’observe sur l’ensemble du territoire, c’est même plutôt les loyers des résidences étudiantes franciliennes qui ont tendance à augmenter le moins. En effet, en Île-de-France, les loyers ont connu la plus légère augmentation du pays (4,39 %), alors que sur l’ensemble du territoire l’augmentation des prix des loyers se porte à 9,77 % par rapport à 2022.
Bon à savoir
En juin 2023, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche donnait pour consigne à l’ensemble des Crous d’augmenter les charges locatives au sein de leurs résidences dans l’objectif de faire face au contexte d’inflation. Une annonce qui a provoqué un tollé, en faisant suite à une précédente annonce qui avait garanti un gel des loyers pour les résidences Crous jusqu’en 2024.
Une offre de logements étudiants insuffisants
A l’inflation importante du coût des loyers et des dépenses de la vie courante de manière générale, nous pouvons ajouter le fait que le premier casse-tête de l’étudiant, avant même de savoir comment payer ce futur logement, sera de s’en procurer un.
Rien de nouveau, l’offre de logement étudiant est toujours largement insuffisante. Le Crous ne peut proposer théoriquement que 1 logement pour 17 étudiants. Ce sont donc plus de 45 % des demandes de logements étudiants envoyées au Crous qui n’aboutissent pas. Évidemment, d’autres solutions existent, mais elles s'avèrent bien plus coûteuses. Une situation inflationniste que la FAGE dénonce et qui participe à entretenir des mécanismes d'inégalité des chances, notamment face à l’apprentissage.
Typologie de bien |
Nombre d'étudiants |
Pourcentage de la population étudiante |
---|---|---|
Résidences étudiantes privées |
120 000 |
36 % |
Chambres cités U à gestion CROUS |
84 000 |
25 % |
Résidences universitaires conventionnées à gestion CROUS |
81 000 |
24 % |
Logements étudiants conventionnés, propriété HLM et gestion associations spé |
30 000 |
9 % |
Logements étudiants conventionnés, propriété HLM et gestion HLM |
20 000 |
6 % |
La FAGE a donc rédiger un ensemble de propositions afin de régler ce problème, parmi celles-ci, nous pouvons citer :
- le gel des loyers et charges locatives des résidences CROUS ;
- un investissement du gouvernement dans les parcs locatifs du Crous ;
- une revalorisation des aides aux logements ;
- l’implantation d’observatoires territoriaux du logement étudiant sur l’ensemble des territoires.
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