Crédit immobilier : quel est votre projet ?
Ce midi, le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, et son secrétaire d’Etat, Julien Denormandie, ont énoncé le nouveau Plan logement. APL, Pinel, PTZ… après plusieurs semaines de spéculations, le ministère a ainsi levé le voile sur ses stratégies pour les années à venir.
Empruntis fait le point sur les annonces qui vont impacter les acheteurs immobiliers, et particulièrement celles concernant deux aides publiques phares : le Prêt à taux zéro et le dispositif Pinel. Quels impacts pour les ménages ?
Rappelons-le, le Prêt à taux zéro est un prêt aidé qui permet aux primo-accédants de bénéficier d’un emprunt sans payer d’intérêts supplémentaires. En fonction de la zone d’achat du logement (zones A, A bis, B1, B2 et C), le primo-accédant pouvait jusqu’à présent prétendre à un montant de PTZ plus ou moins important. La zone A étant considérée comme zone la plus tendue, et zone C comme la moins problématique pour l’accession.
Aujourd’hui, le ministère de la Cohésion des territoires a annoncé d’une part que :
Le PTZ dans le neuf serait reconduit tel quel dans les zones A, A bis et B1 pour 4 années ;
Le PTZ dans le neuf serait renouvelé durant 1 an en zone B2 avec une quotité limitée à 20% du montant de l’acquisition (contre 40% aujourd'hui). Nous avons fait le calcul*: cette réduction de quotité diviserait le montant moyen obtenu par les ménages dans cette zone par 2 ;
Le PTZ dans le neuf serait supprimé en zone C. Si tel avait était le cas en 2017, 19%* de primo-accédants n'en auraient pas bénéficié, soit 60 825€ de financement en moins pour les ménages.
Pour Cécile Roquelaure, Directrice de la Communication et des Etudes d’Empruntis « c’est une bonne nouvelle que ce prêt aidé soit prolongé. Toutefois, la limitation en zone B2 et C pour le neuf aura un impact direct sur les ménages jeunes dans ces territoires. Puisque le PTZ permettait à ces acquéreurs de se lancer dans l’acquisition plutôt que d’être locataires ».
Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, Julien Denormandie a, par ailleurs, poursuivi en annonçant que le PTZ dans l’ancien serait uniquement reconduit dans les zones B2 et C durant 4 ans. « Cette annonce amène beaucoup de questions, indique Cécile Roquelaure. Même si le PTZ dans l’ancien était peu utilisé dans les zones tendues, il nous semblait plus pertinent de revoir la quotité pour en faciliter l’accès. Car il aurait ainsi pu contribuer à la rénovation du parc ancien dans les zones tendues et en centres-villes où les possibilités de construction sont plus limitées. »
D'ailleurs une suppression du PTZ en zones tendues aurait représenté en 2017 un manque de financement moyen de 44 000€* pour les primo-accédants concernés, soit 34% de ménages privés.
Pour Cécile Roquelaure, « la complexification du dispositif reste toujours difficile à appréhender pour les ménages. Avec cette condition supplémentaire, les acheteurs auront plus de difficultés à y voir clair ».
Autre annonce qui était aussi très attendue par les professionnels de l'immobilier : l’avenir du dispositif d'investissement locatif loi Pinel. Là encore, la stratégie logement n’est pas de supprimer cette carotte fiscale mais de la limiter aux seuls territoires tendus. En effet, il a été annoncé ce midi que cette mesure serait uniquement reconduite dans les zones A bis, A et B1 pour les 4 années à venir.
Qu'il s'agisse d'acquisition d'une résidence principale ou d'investissement locatif, l’accompagnement d’un professionnel du crédit, comme un courtier, sera donc d’autant plus important pour s’y retrouver.
*Simulations réalisées sur la base de dossiers finançables avec promesse de vente signée déposées auprès d'Empruntis.com entre le 01/01/2017 et le 31/08/2017
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