Louer un logement en 2024 risque d’être plus difficile qu’auparavant. C’est le constat tiré du rapport de l’Observatoire « Locservice » publié le 3 janvier dernier. En cause, une véritable explosion des tensions sur le marché locatif, provoquée par un effondrement de l’offre.
L’étude rapporte notamment qu’il fallait, en moyenne, dépenser 718 € TTC pour une surface de 43,6 m2 en location en 2023. Ce qui correspond à un loyer moyen au mètre carré s’élevant à 16,48 €, soit une hausse de 1,7 % par rapport 2022. L’année 2023 semble donc être une année de reprise des montées des prix de la location, après le coup d’arrêt marqué pendant la crise sanitaire.
De fortes disparités selon les régions
Si ces chiffres donnent un état des lieux globalisé de la situation en France, ils cachent de grandes disparités entre les zones géographiques. Ce contraste est particulièrement flagrant entre Paris et la province : le loyer au mètre carré en Île-de-France est en moyenne 77 % plus coûteux que dans le reste du pays, tandis que la capitale est 162 % plus chère !
Une hausse marquée sur les grands logements
Si tous les types de biens (chambre, T1/T2/T3, colocation) connaissent une augmentation contenue, elle est en revanche bien plus prononcée pour les grands appartements et les maisons :
Type de bien |
Prix moyen | Pourcentage d’augmentation |
---|---|---|
Chambre | 453 € | + 2,7 % |
Chambre en colocation | 481 € | + 2 % |
Studio/T1 | 555€ | + 1,1 % |
T2 | 734 € | + 1,2 % |
T3 | 899 € | + 3,2 % |
T4 | 1 070 € | + 7 % |
Maison | 1 044 € | + 7,5 % |
De fait, les appartements d’une pièce (studio et T1) restent les types de bien les plus loués, en représentant 31 % des locations réalisées en 2023. Ils sont suivis par les T2, représentant 24 % du marché, puis par les grands appartements (21 %) et par les maisons (6 %). En clair : plus un bien est grand, moins il est recherché.
À noter
La proportion de logements meublés loués reste particulièrement élevée comparée à la période antérieure à la crise sanitaire, atteignant 38 % en 2019. Cette tendance s'explique principalement par la pression subie par le marché locatif, où une diminution de l'offre conduit à un renouvellement plus fréquent des locations, notamment pour ces biens de petite taille, meublés la plupart du temps. Ces logements connaissent donc une forte demande chez les étudiants et les jeunes actifs, représentant ainsi 55 % des transactions locatives.
Un tiers de la demande concentrée sur 6 départements
Selon les données de l’étude, près d’un tiers de la demande française est concentrée sur seulement six départements, à savoir :
- Paris (75) : 10 %
- Le Rhône (69) : 6,71 %
- La Gironde (33) : 4,55 %
- L’Hérault (34) : 3,90 %
- Les Bouches-du-Rhône (13) : 3,87 %
- Le Nord (59) : 3,32 %
Ces chiffres témoignent donc d’un certain regain d’intérêt pour la capitale, alors que son attractivité avait chuté après la crise sanitaire. Un attrait qui se confirme pour l’Île-de-France dans son ensemble, qui concentre 26 % de la demande française, contre 23,2 % pour l’année précédente.
Quel est le profil des locataires potentiels ?
L’étude rapporte également que les candidats locataires déclarent consacrer en moyenne 776 € de budget mensuel pour le logement. Un tiers d’entre eux sont des étudiants, tandis que seuls 10 % sont retraités : une disparité qui s’explique par la plus grande tendance chez les jeunes actifs à changer plus fréquemment de logement.
En ce qui concerne leurs garants, la famille continue d’être sollicitée dans la majorité des cas (67 %), tandis que seuls 14 % des candidats déclarent n’en avoir aucun. À noter enfin que de plus en plus de locataires potentiels (8 %) se tournent vers la garantie Visale d’Action Logement.
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