Crédit immobilier : quel est votre projet ?
Empruntis et SeLoger lancent le 1er observatoire de la primo-accession. Notre première étude est consacrée aux millenials et à leur tout premier achat immobilier.
1 an après le déclenchement de la crise sanitaire, les millenials sont de retour sur le marché immobilier. En effet, depuis le début d’année, 54% des primo-accédants ont moins de 35 ans, selon la première édition de l’observatoire "Mon Premier Achat" SeLoger-Empruntis. Qui sont-ils et comment envisagent-ils l’immobilier depuis la crise sanitaire ?
Non, ce n’est pas la crise sanitaire qui a poussé les milléniaux à sauter le pas et devenir propriétaire. C’est ce qu’affirment en tout cas 63% des personnes interrogées. Le souhait d’acquérir sa résidence principale serait né suite à une évolution de leur situation financière (pour 25% d’entre eux) et personnelle (23%). La pierre est un moyen, comme l’affirment 25% des milléniaux sondés, de se constituer un patrimoine.
Environ ¾ des primo-accédants milléniaux soutiennent que le reconfinement d’octobre a eu impact sur leur projet. De manière générale, depuis la crise sanitaire, 1 projet sur 2 a eu du retard en 2020 et 1 projet sur 5 a été reporté pour 2021.
Les avis sont mitigés ! 42% des primo-accédants milléniaux sondés pensent que oui, c'est le bon moment pour acheter sa résidence principale. 38% sont indécis et 20% estiment en revanche qu’il faut reporter son projet d’acquisition. Ces chiffres s’expliquent par la crainte concernant l’avenir économique du pays. 7 milléniaux sur 10 pensent en effet que la situation pourrait se dégrader dans les mois à venir. Certains redoutent même une évolution des prix :
"D’après l’Observatoire SeLoger-Empruntis Mon Premier achat, les primo-accédants millénials font face à des hésitations concernant leur projet mais leur conviction au sujet d’une future hausse des prix et des taux d’intérêt les pousse à accélérer leurs envies d’achat. Bien souvent, ce sont des raisons patrimoniales qui poussent ces jeunes à envisager l'accession à la propriété mais - comme toutes les premières fois - ce saut dans l’inconnu s’accompagne toujours de son lot de questionnements et de doutes. Même si la plupart des primo-millenials se disent convaincus que c’est le moment de passer à l’acte, une part presque aussi importante s’interroge sur l’opportunité du moment" analyse Séverine Amate, porte-parole chez SeLoger.
Du côté du financement, les primo-accédants manifestent quelques inquiétudes quant à leur solvabilité. Ce qui est compréhensible lorsqu’on sait que seuls 42% des futurs acquéreurs disposent d’un apport supérieur à 10%. Ils sont en outre 61% à anticiper une hausse des taux immobiliers. Or actuellement la tendance actuelle est plutôt à des taux plancher. D'ailleurs, les milléniaux ont plus d'un atout à faire valoir, pour Cécile Roquelaure, porte-parole d'Empruntis.
"Lorsque le temps sera venu, ils doivent savoir que s’il y a bien une population qui bénéficie d’avantages, ce sont bien les Millenials. Ils profitent à la fois d’une plus grande clémence de la part des banquiers concernant l’apport mais peuvent aussi profiter de décotes sur les taux obtenus grâce à l’âge. Ils doivent en contrepartie présenter une gestion irréprochable ! Et si la capacité à épargner est faible, il sera important d’avoir une mensualité de crédit cohérente avec le coût de la location (différence appelée saut de charge). Enfin, être Millenial est synonyme de nombreux projets à mener et en cela ils sont perçus comme plus bankables et ont ainsi plus d’armes de négociation !".
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