Immobilier parisien : l'effondrement de l'offre locative

Entre janvier 2021 et septembre 2024, l’offre locative a chuté de 55 % alors que la demande a augmenté de 100 % sur le marché parisien. Trouver un logement en location dans la capitale est devenu un réel casse-tête. Rotation faible due aux taux de crédits immobiliers élevés, logements vacants, demande élevée... Nombreuses sont les causes de ce blocage du marché locatif parisien. 

Taux Empruntis relevés le 15/11/2024

Une forte tension locative

Cette forte baisse de l’offre de logement locatif est “la conséquence directe de l’état du marché de la transaction dans la capitale” explique Alexandre Verlhiac, économiste chez Meilleurs Agents au journal Le Parisien. En effet, les taux d’intérêt élevés empêchent certains locataires de devenir propriétaires et donc de libérer leur logement en location. Cela ralentit donc la rotation et bloque le marché locatif.

Alors que, de son côté, la demande ne cesse d’augmenter. “La tension locative est particulièrement importante car il n’y aura jamais assez d’offres pour combler la demande”, relève Delphine Herman, directrice des relations extérieures chez Guy Hoquet. Les propriétaires croulent sous les demandes et les locataires enchaînent les refus. “La conséquence de cette rareté à Paris, c’est une augmentation mécanique des loyers soit + 7,7 % par rapport à janvier à septembre 2023. Aujourd’hui, les locataires doivent en moyenne débourser 1 585 euros pour occuper 43 m² dans la capitale” continue-t-elle.

Trop de logements vacants

En 2020, l'INSEE rapportait que 262 000 logements vacants étaient recensés à Paris. En 2024, 290 000 habitations sont inoccupées dans la capitale, soit 7 000 logements par an qui sortent du marché de location classique. “On n'a jamais eu autant de vacances locatives” affirme Olivier Princivalle, président de la FNAIM Île-de-France au journal Le Parisien.

Plusieurs facteurs expliquent cette tendance :

• l'encadrement des loyers ;
• l'interdiction de louer les logements dont le diagnostic de dépenses énergétiques est classés G dès janvier 2025 ;
• la hausse de la taxe foncière (+ 52 % en 2024) ;

Aujourd’hui, une location à Paris est moins rentable que n’importe quel placement financier tel que le livret A selon Le Parisien.