Au deuxième trimestre 2024, le secteur de la construction en France connaît une diminution notable des enregistrements d’autorisations pour la construction de logements résidentiels. Ces enregistrements s’élèvent à 347 900 logements, soit une baisse de 15,3 % par rapport à la même période de l’année précédente d’après les chiffres du ministère de la Transition écologique. Cette tendance marque une perte de 62 900 autorisations, soulignant la difficulté du secteur à maintenir son niveau d’activité.
Taux Empruntis relevés le 04/12/2024
Constructions résidentielles : une crise persistante
Selon les Echos, la chute est particulièrement marquée pour les maisons individuelles, avec seulement 81 200 autorisations enregistrées, soit une diminution de 24,4 %. Les logements collectifs ne sont pas épargnés, avec une baisse de 15,4 % des autorisations, atteignant 176 400 logements. Cependant, les logements en résidences pour étudiants et séniors montrent une résilience relative, avec une baisse plus modérée de 6,6 %, totalisant 46 900 logements autorisés.
En ce qui concerne les mises en chantier, 272 800 logements ont été entamés entre juillet 2023 et juin 2024, marquant une diminution de 21,8 %. Cette baisse historique s'explique par plusieurs facteurs, dont l'augmentation des coûts de construction due à la hausse des prix des matériaux et aux normes environnementales plus strictes. Parallèlement, les acquéreurs sont confrontés à la remontée des taux d’intérêt et à la réduction des dispositifs publics de soutien à l’immobilier neuf.
Constructions non résidentielles : une tendance à la baisse
En parallèle, les enregistrements d’autorisations pour la construction de locaux non résidentiels au deuxième trimestre 2024 s’élèvent à 8,7 millions de m², en baisse de 3,7 % par rapport au même trimestre de l’année précédente. Sans l'effet des permis reçus tardivement, ces enregistrements auraient connu une légère augmentation de 1,0 %. Sur cette même période, 4,8 millions de m² de locaux non résidentiels ont été mis en chantier, soit une baisse de 11,2 %. Cependant, les surfaces mises en chantier augmenteraient de 10,4 % sans les retards de déclaration.
Sur une période plus longue, de juillet 2023 à juin 2024, les autorisations de locaux non résidentiels enregistrées s’élèvent à 36,9 millions de m², marquant une baisse de 6,5 % par rapport aux douze mois précédents. Ces chiffres témoignent d'une tendance préoccupante dans le secteur de la construction non résidentielle, ajoutant aux difficultés du secteur résidentiel.
Impact sur l'emploi dans le secteur de la construction
La baisse significative des mises en chantier et des autorisations de construire a des répercussions directes sur l'emploi. Selon Les Echos, plusieurs promoteurs ont annoncé des plans sociaux tandis que de nombreuses petites entreprises du bâtiment sont contraintes de déposer le bilan. La Fédération française du bâtiment prévoit la suppression de 150 000 emplois d’ici mi-2025.
Les coûts de construction élevés, résultant de la hausse des prix des matériaux et des normes environnementales plus strictes, pèsent lourdement sur le secteur. En parallèle, les acheteurs subissent les effets de la remontée des taux d’intérêt et de la réduction des dispositifs publics de soutien à l’immobilier neuf, aggravant la crise.
Certaines régions s'en sortent mieux que d'autres. Les Hauts-de-France et la Bretagne enregistrent des baisses moins importantes de 1,4 % et 5 % respectivement. En revanche, les régions Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et Centre-Val de Loire sont les plus touchées, avec des baisses respectives de 21,1 %, 21,1 % et 23,5 % des permis délivrés.
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