L’entrée dans la nouvelle année 2023 n’a pas changé le cours des marchés immobiliers. Selon l’étude mensuelle de Meilleurs Agents parue le 1er février, le phénomène d’atterrissage des prix constaté depuis de second trimestre 2022 dans les dix plus grandes métropoles française se poursuit, avec seulement 2 % de hausse en janvier. Mais tandis que certaines voient leurs prix reculer de plus en plus fortement, comme à Lyon (-0,9 %), Nantes (-0,5 %) ou Lille (-0,6 %) ; d’autres comme Marseille (+0,9 %), Toulouse (+0,8 %) ou Nice (+0,6 %) constatent à l’inverse une nette progression de leurs prix.
Le début d’année 2023 sonne néanmoins comme un changement d’air. Selon Thomas Lefevre, directeur du pôle Data & Science de Meilleurs Agents, qui avais répondu à nos question sur le contexte immobilier de 2023 : « 2022 marque un tournant. Nous avons changé de cycle et nous sommes entrés dans une toute nouvelle dynamique. D’un monde dans lequel les prix de l’immobilier ont augmenté fortement et de manière continue grâce à des taux d’emprunt historiquement bas, nous passons à un réajustement des prix car les taux, aujourd’hui, remontent ».
Les marchés ruraux en perte de vitesse
Après deux années de hausse consécutive des prix dans les zones rurales, ce secteur connaît depuis janvier un léger passage à vide, avec - 0,3 % en janvier. Une évolution due à la crise sanitaire, et à une volonté de certains ménages de s’éloigner des grands centres urbains, qui semble peu à peu se résorber au fil de temps. Mais d’autres facteurs, comme la saisonnalité, et la difficulté d’accès aux prêts immobiliers sont à prendre en compte dans cette inversion actuelle de la tendance.
Si ces premiers signes de ralentissement sont indéniables, il faut néanmoins rester prudent. Le printemps arrive, et avec lui son regain habituel d’activité, notamment concernant le segment des résidences familiales secondaire. L’arrivée de la nouvelle saison permettra donc d’y voir plus clair et de faire la différence entrez un changement de tendance globale, ou une pause saisonnière normale.
Le marché parisien chute, celui de l’Île-de-France avec
Le marché parisien ne cesse de reculer depuis un an : -1,5 % pendant les douze derniers mois, dont -0,3 % pour le seul mois de janvier. Il a même fini par entraîner celui de l’Île-de-France dans sa chute : petite et grande couronne affichent désormais une nette baisse des prix (respectivement, -0,7 % et - 0,3 % depuis deux mois).
Dans le détail, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis enregistrent le plus fort recul avec - 0,5 % ; suivis par la Seine-et-Marne et le Val d’Oise (- 0,5 %). Les Hauts-de-Seine et l’Essonne voient, quant à eux leurs prix se rétracter de respectivement - 0,2 % et 0,1 %. Seule exception au tableau : les Yvelines, qui affichent une maigre hausse de + 0,1 %.
Cette baisse généralisée témoigne d’un changement de tendance pour l’immobilier de la région parisienne. Toujours selon Thomas Lefevre : « Ce n’est pas un phénomène nouveau pour Paris qui souffre déjà d’un certain désamour depuis la crise sanitaire. Après un pic atteint en septembre 2020, les prix parisiens baissent depuis la fin de l’été 2020 car les ventes sont en berne ».
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