Prix en hausse ou en baisse, le marché apparaît contrasté selon plusieurs acteurs du secteur. Alors, que se passe-t-il donc avec l'immobilier en ce moment ?
Des prix de l’immobilier en baisse, et des ventes ralenties ?
A Paris, le prix moyen du m² a chuté sous la barre des 10 000 euros ! C’est en effet ce qu’affirme le réseau d’agences Century 21 dans son communiqué de presse diffusé ce mercredi. - 5,7 % depuis le 1er janvier, avec un m2 qui se négocie dorénavant à 9 758 euros en moyenne, soit environ 1 000 euros de moins.
Century 21 constate également une différence de comportement des acheteurs, plus enclins à prendre leur temps pour l’acquisition d’un bien : "Il faut compter pour une vente entre 70 et 90 jours alors qu'avant, on pouvait très bien vendre un bien dans la semaine. C'était un peu l'euphorie, parce que pendant une visite, les gens vous faisaient des offres au prix sur le portable, mais aujourd'hui, ce n'est plus du tout le cas. Ils vous disent 'je reviendrai vers vous, mais j'ai encore 5, 6, 7 visites à effectuer" expliquait ainsi Karine Remioul, directrice de l'agence Century 21 de Paris République, au micro de RTL.
De son côté, Immonot, site d’annonces immobilières des notaires, a mené une enquête auprès d’études notariales. Résultat : des ventes en baisse lente. Les transactions ont ainsi baissé cet été pour 52 % des études notariales interrogées par le site. "C’est une longue érosion plutôt qu’une chute : on était à 1,2 million de transactions fin décembre, et ça ne devrait pas dépasser le million en fin d’année, un score équivalent à celui de l’année 2020" a détaillé Immonot au journal Le Monde.
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Immobilier : des hausses de prix aussi ?
Le réseau Guy Hoquet annonce quant à lui des hausses de prix de l’immobilier, cette fois dans l’Hexagone en général. Le baromètre de l’agence indique que les prix au m² ont augmenté de 7,2 % en 2022.
En cause ? Plutôt le prix des maisons qui a enregistré une hausse de 10,9 % au m², tandis que les appartements, eux, ont vu leur prix au m² croître de 4 % « seulement ». Le PDG de Guy Hoquet, Stéphane Fritz, analyse le 13 octobre au micro d’Europe 1 : "Cette tendance était la même l'an dernier, c'est l'effet Covid-19. Les demandes des acheteurs ont changé. Les gens veulent une pièce en plus, pour chaque enfant, pour faire du télétravail, un peu de jardin, un balcon…"
Philippe Buyens, directeur général du réseau Capifrance, corrobore cette tendance haussière des prix de l’immobilier lors de son intervention dans "Mon Podcast Immo" d’Ariane Artinian, soulignant une demande qui reste soutenue. Néanmoins il indique que "Depuis un an, on observe un ralentissement de l’augmentation des prix. À l’été 2022, les prix affichés avaient tendance à augmenter de 9 % par rapport à l’été 2021, quand sur le dernier trimestre, ils n’ont augmenté que de 2,3 %".
Dans les grandes villes où les prix se stabilisent, il anticipe, lui aussi, plutôt le principe de la lente érosion "s’étalant sur au moins 18 mois" qu’une baisse franche, avant de préciser : "Les délais de vente commencent à se rallonger, les acquéreurs sont un peu plus prudents et négocient davantage avant de s’engager".
Alors, que se passe-t-il avec l’immobilier ? Et faut-il acheter ?
Effets continus de la pandémie de Covid-19, inflation, des taux de crédits immobiliers en hausse, un taux d’usure qui remonte tout juste et des acquéreurs en recherche de villes moyennes et de secteurs ruraux s’éloignant peu à peu des grandes villes… Le contexte actuel et ses divers facteurs jouent naturellement sur les prix de l’immobilier ! Ce qui donne un marché contrasté, comme l’a précisé Philippe Buyens : "d’un côté les conditions à l’emprunt sont plus exigeantes qu’il y a un an ou deux et, de l’autre, les prix augmentent car la demande reste malgré tout soutenue".
Alors, est-ce bien le moment d’acheter ? Oui, si vous avez un projet ! Le taux d’usure des crédits immobiliers sur 20 ans et plus vient tout juste de passer à 3,05 % contre 2,57 % au trimestre précédent, il faut donc en profiter, comme l’expliquait en début de mois Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis : "Sous réserve que l’OAT continue sa progression, la fenêtre de tir qui s’offre aux emprunteurs avec la hausse du taux d’usure sera relativement courte. C’est donc plus que jamais le moment de se lancer et de concrétiser son projet". Dans ce contexte, pour comparer rapidement les banques les plus à même de faire la meilleure proposition, l’aide d’un courtier peut s’avérer précieuse.
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