Immobilier : les petites maisons parisiennes sur le point de disparaître ?

Le marché immobilier connaît une forte tension dans la capitale. Pour faire face à la raréfaction de l’offre, la Ville multiplie les permis de construire, au détriment des immeubles anciens. Les amoureux du vieux Paris et de ses maisons chargées d’Histoire grondent, tout comme les écologistes.

Transformation du paysage

Les petites maisons Faubouriennes disparaissent au profit de grands immeubles pouvant offrir davantage de logements. Les promoteurs, sous l’effet de la politique de la Ville, surélèvent des bâtiments et érigent des immeubles flambants neufs. Le patrimoine architectural de Paris disparaît sous les barres d’immeubles. Selon les derniers chiffres de la Ville de Paris, plus de 1 200 permis de construire concernant une surélévation ont été accordés depuis 2012. Mais l’accélération de ce phénomène inquiète. Alors que le nombre d’avis favorable ne concernait que 38 permis il y a 20 ans, on en comptait 135 en 2020. Du jamais vu.

La Ville soutient le développement de construction verte

« Les maisons faubouriennes ont une valeur héritée du passé », alerte Patrick Rollot, fondateur d’un collectif de quartier qui s’inquiète de la transformation de son environnement. Selon les riverains, il y a de moins en moins de petites bâtisses dans la capitale. Au-delà de la valeur patrimoniale, « elles ont en plus une valeur environnementale, puisqu’elles permettent à l’air de circuler et à la lumière de passer dans une ville dense comme Paris », ajoute-t-il. Du côté de la municipalité, on répond que les bâtiments apportent une source non négligeable d’ombre et participent ainsi au rafraîchissement des rues. En effet, la Ville défend sa politique en soulignant le développement de constructions à haute performance énergétique, sobres et vertueuses.

Objectif, 10 000 constructions par an

La mairie de Paris entend donc continuer à encourager les permis de construire dans la capitale. Une politique qui présente de nombreux atouts mis en avant par la Ville, comme la création de logements, de commerces et de services publics. Par ailleurs, cela lui permet d’atteindre son objectif annoncé de production de 10 000 constructions de logements par an. Ainsi, 10 % des parcelles parisiennes pourraient être soumises à une surélévation des bâtiments de rue, selon le document « Je réalise mes travaux ; surélever mon immeuble » publié par la mairie de Paris. Cette dernière déclare pourtant une baisse des demandes de surélévations depuis 2016. La révision du Plan local d’Urbanisme (PLU) qui réglemente les constructions est en cours et devrait permettre d’éclaircir la situation. Comme le rappelle la mairie, le « PLU vise notamment à protéger le patrimoine du bâti parisien ». 

Pour un projet d’acquisition, il est judicieux de faire appel à un professionnel du crédit immobilier avant même d’entamer la recherche de bien. Le recours à un courtier permet, dès le début de la recherche, d’avoir une idée sur sa capacité d’emprunt. Il optimise également le dossier de l’emprunteur pour mettre toutes les chances de son côté pour la réussite du projet. Ce professionnel accompagne jusqu’à la signature de l’acte de vente.