La crise dans le secteur immobilier continue de s'intensifier, selon la dernière note de conjoncture publiée ce lundi par le Conseil supérieur du notariat et relayée par Les Echos. Les chiffres indiquent une baisse significative des transactions, particulièrement dans le neuf, accentuant ainsi la tendance observée dans l'ancien.
Taux Empruntis relevés le 22/11/2024
Les transactions en 2023
Selon les dernières données recueillies par les notaires, la chute du volume des transactions dans l'ancien est plus importante que prévue. En novembre, sur un an glissant, le volume s'élevait à 885 000 transactions, mais avec les données de décembre, il devrait approcher les 860 000 transactions pour l'année, selon Edouard Grimond, porte-parole du Conseil supérieur du notariat. La baisse passe ainsi de -20 à -21,1 % sur un an glissant.
Cette tendance à la baisse devrait se poursuivre, bien que probablement à un rythme moins rapide, dans les mois à venir. Les analystes misent sur une diminution des taux et un ajustement des prix de vente à la baisse pour atténuer ce ralentissement des volumes. Cependant, une stabilisation n'est pas attendue avant le troisième trimestre de 2024, selon les projections actuelles sur les avant-contrats, qui ne laissent pas entrevoir d'amélioration immédiate. Cette dépression dans le marché immobilier n'avait pas été observée depuis 2013.
Une chute historique pour le neuf
À l'exception de quelques « ventes en bloc par des promoteurs », considérées comme marginales, le marché immobilier reste freiné par la hausse des taux d'intérêt et les difficultés d'accès au crédit pour l'investissement locatif, selon la note de conjoncture.
Les mises en vente ont chuté de 32,9 % et le nombre de réservations a diminué de 40 % sur un an au troisième trimestre 2023. En conséquence, le stock de logements neufs atteint un niveau historiquement élevé, avec 131 400 biens, soit une augmentation de 16,7 % sur un an. Selon Edouard Grimond, le secteur subit de plein fouet les conséquences à la fois structurelles et conjoncturelles de la crise immobilière.
Le prix de vente des biens anciens
Selon les notaires, prix de l'immobilier ancien se réajustent avec une baisse de 2 % en France metropolitaine, pour les appartements et de 1,6 % pour les maisons. Malgré ces ajustements, les montants restent élevés, ce qui freine les décisions d'achat, notamment en raison de la hausse des taux. Edouard Grimond précise que cette baisse reste moins importante que l'inflation, ce qui entraîne une perte de pouvoir d'achat pour les ménages.
Il convient de noter que les variations de prix sont très hétérogènes selon les territoires . Certaines régions touristiques, telles que le sud de la France et les zones de montagne, continuent de voir une hausse des prix, comme le montrent les exemples de Toulon (+6,4 %) et de Nîmes (+6,3 %) pour les appartements sur une année. Cependant, les récentes mesures visant à encadrer la location saisonnière pourraient changer la donne et entraîner un recul potentiel des transactions dans le secteur de l'immobilier touristique.
Les prévisions pour le prix de l’ancien en février 2024
Enfin, la note de conjoncture des notaires précise que la baisse devrait se poursuivre dans l’ancien. Dans l'ensemble, les prix des logements continueraient de diminuer de manière significative, avec une baisse pouvant aller jusqu'à 4,2 %, et ce, tant pour les appartements que pour les maisons. Les négociations concernant les performances énergétiques des biens immobiliers se font également sentir.
À noter
En Île-de-France, le prix de l'immobilier connaît la plus forte baisse au niveau national, avec une chute de 7 % sur une année. D'après les dernières données sur les avant-contrats, le prix moyen des appartements atteint 9 630 euros par mètre carré.
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