Valérie Létard a été nommée nouvelle ministre du Logement, succédant à Guillaume Kasbarian. L’ex-vice-présidente du Sénat de 2017 à 2023 va devoir s’imposer tandis que le secteur du neuf n'est pas dans sa meilleure forme, même si les taux immobiliers ont, de leur côté, déjà bien baissé.
Une certaine connaissance du terrain
Récemment désignée nouvelle ministre du Logement, Valérie Létard était secrétaire d’État sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy et vice-présidente du Sénat de 2017 à 2023.
Comme le rappelle Capital, on retrouve parmi les faits marquants de sa carrière :
- En 2022, un rapport d’information sur la politique de la ville, « un tremplin pour les habitants » ;
- En 2021 la publication d’une loi visant à favoriser l'habitat dans les zones dites de revitalisation rurale ;
- Un rapport d'évaluation de la loi sur la solidarité et le renouvellement urbains, qui a notamment instauré des quotas de 20 % à 25 % de logements sociaux dans les villes ;
Des acteurs en attente de solutions
Emmanuelle Cosse, actuelle présidente de l’Union sociale de l’habitat (USH) considère qu’il « s’agit enfin d’un ministre de plein exercice aux commandes là ou depuis plusieurs années, le ministère du logement est délaissé par les gouvernements. » elle ajoute sur Capital.
Alors que la crise du logement préoccupe, la nouvelle ministre ne montre pas d’inquiétude : « l’heure est à l’action » écrit-elle sur le réseaux social X suite à un déjeuner organisé par la Fédération française du bâtiment (FFB) accompagné de spécialistes des questions concernant le logement, précise Capital.
Olivier Salleron, actuel président de la FFB, n’a d’ailleurs pas hésité à s’exprimer dans un communiqué, mentionnant le souhait que « le gouvernement enfin constitué s’engage au plus vite dans une action résolue contre la crise de la construction, qui fragilise les parcours résidentiels de nos concitoyens sur tous les territoires et menace notre économie comme nos comptes publics »
En ce qui concerne la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), Loïc Cantin, l’actuel président, a également félicité l’arrivée de la ministre avant de mentionner la responsabilité que l’ancienne vice-présidente du Sénat vient d’hériter. « La nouvelle ministre arrive avec une lourde tâche, remettre sur pieds un secteur en grande crise, fragilisé depuis de nombreux mois de façon conjoncturelle et structurelle et méprisé par un chef de l’État plus intéressé par la finance que par la pierre. » déclare-t-il dans un communiqué.
Point de vue, que le président de la FPI Pascal Boulanger, partage également : « Le logement étant dorénavant « au cœur des préoccupations du gouvernement », la FPI se tient à sa disposition pour proposer ses solutions concrètes et immédiates pour loger nos concitoyens et apporter des recettes au budget de l’État. »
« Ne nous leurrons pas, la tâche sera d’autant plus ardue que le budget alloué au logement pour 2025 risque d’être contraint » réagit Norbert Fanchon, président du Groupe Gambetta, acteur dans le logement énergétique. Après avoir félicité la nouvelle ministre, le directeur reste orienté sur les problématiques, estimant qu’il va falloir être « pragmatiques et réalistes » sur les propositions qui vont être faites.
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