Le baromètre des prix immobiliers LPI-iad de juin 2024 dresse un état des lieu sur les 3 derniers mois, avec une remontée des prix des logements anciens, une progression rapide des prix des maisons neuves et d’un volume de transactions en baisse.
Taux Empruntis relevés le 22/12/2024
Le prix des logements anciens grimpe, celui des maisons neuves s’envole
Le m² signé au mois de juin 2024 dans l’ancien atteint 3 152 €, en progression de 1,6 % (évolution sur 3 mois), alors que l’année 2023 s’était achevée sur une baisse des prix des logements de 3,1 %, dans un contexte de demande faible et de taux immobiliers en progression constante. Dans le détail, le prix des maisons a augmenté de 1,2 % sur 3 mois atteignant 2 614 €/m² et celui des appartements anciens a évolué de + 1,8 % sur la même période, avec un m² désormais à 3 730 €.
Du côté des maisons neuves, dans un secteur toujours sinistré, les prix tendent à se relever. Ceux des appartements ont évolué de + 0,2 % les trois derniers mois, et ceux des maisons neuves, de + 3,1 % à fin mai, sur la même période.
La raison : une offre de crédit qui s’améliore, et des taux immobiliers en baisse.
"Avec la baisse des taux et le redressement de la production de crédit des banques, le nombre de compromis signés se relève rapidement. La courbe des prix signés s’est donc inversée dès février : à fin mai la hausse est de 1.6 % sur 3 mois, l’offre nouvelle renouant avec un certain dynamisme et relevant ses ambitions en termes de prix. Et dans 70 % des villes de plus de 100 000 habitants, les prix signés augmentent maintenant, comme d’ailleurs les prix affichés", commente Michel Mouillart, porte-parole du Baromètre LPI-iad de juin 2024.
La courbe des prix s’inverse dans 70 % des grandes villes de France
Dans les villes françaises de plus de 100 000 habitants, à mai 2024, les prix des appartements ont reculé presque partout sur un an, de 4,8 % en moyenne. Amiens et Metz font figure d’exception, avec une progression des prix de plus de 8 % sur un an.
Depuis février 2024 néanmoins, le baromètre fait état d’une inversion de la tendance, puisque dans 70 % des grandes villes, les prix progressent sur 3 mois. Ce sont les prix des appartements qui grimpent le plus vite, dans plusieurs villes comme Annecy, Nancy, Reims, Strasbourg et Toulon avec une hausse de 10 % et plus.
Dans certaines villes, les prix sur 3 mois reculent néanmoins : c’est le cas de Lyon, Marseille et Paris, avec - 2 à - 3 %. Ces baisses sont liées aux prix élevés de l’immobilier dans ces zones et au blocage du marché de la revente.
A noter que la récession immobilière se fait plus sévère à Grenoble et à Saint-Etienne, qui accusent une baisse des prix de 9 % sur 3 mois.
Source : Baromètre LPI-iad, juin 2024
Zoom sur les métropoles
Dans les grandes métropoles telles que Bordeaux, Nantes, Lyon et Paris, les prix des appartements anciens ont diminué rapidement : - 8 % sur un an, toujours en raison de prix déjà élevés et d’un accès au crédit restreint. L’écart de prix entre la capitale et la métropole du Grand Paris s’est réduit, désormais de 30 % ; cet écart est de 10 % pour les autres villes étudiées.
D’autres métropoles ont vu les prix de leurs appartements anciens reculer bien moins fortement : - 1 % sur un an pour Nice, Nancy, Montpellier, ou Strasbourg. Les écarts de prix entre ville-centre et périphérie ont presque disparu dans ces villes : les acheteurs préfèrent, quand ils en ont les moyens, les villes alentours, mais aussi la fameuse maison individuelle.
Un type de logement qui, bien qu’attrayant pour les acheteurs, accuse une baisse de prix de 9 % sur un an au moins, dans la plupart des métropoles (Nancy, Paris, Nantes, Toulouse). En cause, les niveaux de prix déjà élevés.
Baisse des ventes
En rythme trimestriel glissant, le volume de transactions accuse une baisse de 2,1 % en mai 2024. De plus, "Pour les 5 premiers mois de 2024, le nombre de compromis signés reste inférieur de 11,9 % au niveau qui était le sien en 2023, à la même époque (et même de 32.5 % par comparaison avec 2019)", relève l’étude.
Si la baisse des taux de la BCE pourrait inciter les banques encore 'frileuses' à relancer leur production de crédits immobiliers, le contexte de dissolution de l’Assemblée nationale et l’incertitude économique qui en découle pourraient freiner un redémarrage des transactions, prévient l’étude. Les auteurs du baromètre anticipent ainsi que 2024 "restera une année de très lente progression des ventes de logements anciens".
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