Le dispositif « Coup de pouce Rénovation performante de bâtiment résidentiel collectif » connaîtra une évolution significative à partir du 1er novembre 2024. Cette prime vise à soutenir les copropriétés dans la réalisation de travaux de rénovation énergétique ambitieux. La réforme, introduite par un arrêté publié au Journal officiel le 17 septembre 2024, s'accompagne de critères d’éligibilité plus stricts, de conditions techniques renforcées, et d’exigences administratives accrues.
Dans le cadre de ces rénovations, il est possible de recourir à un crédit immobilier pour financer une partie ou la totalité des travaux. Les copropriétaires peuvent ainsi inclure les coûts des travaux dans leur emprunt, notamment via des options dédiées à la rénovation énergétique. En effet, certaines conditions ou arrangements peuvent prévoir que le nouveau propriétaire prenne en charge une partie des frais. Il est donc important de bien vérifier le compromis de vente, qui peut inclure une clause spécifique à ce sujet pour éviter toute confusion.
Taux Empruntis relevés le 04/12/2024
Conditions d’attribution de la prime : des travaux d'envergure pour réduire la consommation d’énergie
La prime « Coup de pouce » s’adresse aux syndicats de copropriétaires qui souhaitent entreprendre des travaux de rénovation globale pour améliorer l'efficacité énergétique de leur immeuble. À partir du 1er novembre 2024, la rénovation devra permettre une réduction de la consommation d'énergie d'au moins 35 %. Les travaux éligibles porteront sur les installations de chauffage, de refroidissement, de production d'eau chaude sanitaire, d’éclairage, ainsi que sur les systèmes auxiliaires de chauffage et de ventilation.
Avant le début des travaux, un audit énergétique est obligatoire. Cet audit permet de déterminer les caractéristiques thermiques du bâtiment et de définir les interventions prioritaires pour améliorer son efficacité énergétique. Cela garantit que les travaux seront conformes aux objectifs du dispositif et qu’ils permettront d’atteindre une réduction significative de la consommation énergétique.
Nouveaux critères d’éligibilité pour les copropriétés
L'arrêté du 17 septembre 2024 précise que, pour bénéficier de la prime « Coup de pouce », les bâtiments collectifs concernés doivent abriter au moins trois foyers fiscaux distincts. En outre, pour les copropriétés de plus de 20 lots, au moins 75 % des logements doivent être des résidences principales. Ce seuil est abaissé à 65 % pour les copropriétés comptant 20 lots ou moins. Ces nouvelles conditions visent à s'assurer que la prime bénéficie principalement aux résidences principales, afin de maximiser l'impact énergétique des rénovations.
Une autre condition importante concerne les équipements de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire. Lorsque ces équipements sont remplacés dans le cadre des travaux de rénovation, le raccordement à un réseau de chaleur devient obligatoire, si c’est techniquement et économiquement possible. Cette exigence encourage l’utilisation de solutions de chauffage plus durables et moins polluantes.
De plus, à partir du 1er novembre 2024, l'installation de chaudières au gaz avec un taux de couverture supérieur à 30 % sera interdite. Cela signifie que les copropriétés ne pourront plus installer de systèmes de chauffage au gaz si ceux-ci dépassent ce seuil de couverture, afin de réduire la dépendance aux énergies fossiles.
Des justificatifs supplémentaires pour obtenir la prime
Outre ces nouvelles conditions techniques, les copropriétaires devront se conformer à des exigences administratives plus strictes. Dès le 1er novembre 2024, les syndicats de copropriétaires devront fournir plusieurs documents pour pouvoir prétendre à la prime, dont :
- le fichier source de l’audit énergétique détaillant les caractéristiques thermiques du bâtiment ;
- l’attestation fiscale prouvant la présence d’au moins trois foyers fiscaux distincts dans l’immeuble ;
- l’accord des copropriétaires pour la réalisation des travaux ;
- si applicable, une attestation de déclaration préalable de travaux pour tout aménagement intérieur ou extension du bâtiment.
Ces justificatifs viennent compléter les documents déjà requis, tels que le rapport de synthèse de l’audit énergétique et la liste des travaux effectués. L’objectif de ces nouvelles mesures est de renforcer la transparence et le suivi des travaux de rénovation énergétique, tout en assurant que les primes sont attribuées aux projets permettant un réel gain d'efficacité énergétique.
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