Immo : former les futurs copropriétaires, une fausse bonne idée ?

C’est en tout cas la volonté de Henry Buzy-Cazaux, président fondateur de l’Institut du management des services immobiliers. L’idée est d’améliorer la gestion et l’entretien des immeubles tout en faisant face aux nouveaux enjeux, par la formation des membres des futurs copropriétaires.

Syndic et copropriétaires : fonctionnement

La gestion d’un immeuble peut être déléguée soit à un syndic professionnel soit à un syndic bénévole (ou coopératif). Dans les deux cas, le syndic administre l'immeuble, applique et fait respecter le règlement de copropriété. La vie de la copropriété est régie par des règles strictes, lesquelles répartissent les droits et les devoirs de chaque propriétaire. Chaque année, les copropriétaires sont convoqués pour assister à une assemblée générale et statuer sur des décisions relatives à la vie et au fonctionnement de la copropriété.

Ces décisions portent sur : 

• Les éventuels travaux à effectuer ;
• L'élection et le renouvellement du syndic ;
• Les comptes ;
• Le budget prévisionnel ;
• La provision de fonds pour des travaux, etc.

Force est de constater que peu de copropriétaires assistent aux assemblées générales, pourtant capitales pour mesurer, anticiper, valider ou refuser les actions communes à venir relatives au bien immobilier. D’une manière générale, les copropriétaires connaissent peu ou mal le rôle du syndic, les enjeux de logement auxquels ils doivent faire face (performances environnementales, lutte contre les marchands de sommeil, etc.), l’entretien du bien immobilier, sa modernisation, ainsi que la gestion comptable des charges. 

Des copropriétaires qui ne s’impliquent pas…

L’absence d’obligation de participer aux assemblées générales, l'inintérêt pour la gestion de copropriété ainsi que le manque de connaissances juridiques, environnementales et sociales portent préjudice au patrimoine immobilier commun ainsi qu’à son avenir. Les retards technologiques et structurels qui en découlent sont nombreux : 

• Absence d'ascenseur ;
• aucune borne électrique dans les parkings ;
• insalubrité ;
• présence de marchands de sommeil ;
• ravalement de façade qui attend l'injonction de la mairie ;
• aucun plan pour la transition écologique ;
• réfection de toiture qui tarde ;
• pas d’accès pour les personnes à mobilité réduite, etc. 

La liste est longue et les besoins parfois urgents.

Vers une formation obligatoire ? 

Les syndics ont besoin d’avoir face à eux des personnes au fait des enjeux. Pour Henry Buzy-Cazaux, président fondateur de l’Institut du management des services immobiliers, “Les nouveaux propriétaires devraient être astreints à une formation minimum de quelques heures afin d’être sensibilisés” : 

• aux enjeux individuels et collectifs ;
• aux règles ;
• aux solutions disponibles ;
• aux risques liés à la non-décision. 

Alors, plus d’implications pour faire barrière à l’inaction ? Le terme d’obligation n’a pas encore été mentionné, pour autant… Une formation facultative porterait-elle ses fruits ? La question est ouverte. 

Pour toute acquisition immobilière qu'elles soient individuelles ou en copropriété, il est essentiel de surveiller les taux d’emprunt en cours pour évaluer la faisabilité de son projet. Il est à noter que même si le taux reste bas, la tendance actuelle est à la hausse. Dans ce contexte, faire appel à un courtier permet d’obtenir le meilleur taux.