Immo : la concurrence entre écoles supérieures booste le marché parisien

Alors que la crise battait son plein en 2023, le marché immobilier a été porté par l’enseignement supérieur. Plus de 89 000 mètres carrés ont été loués ou acquis par les écoles en région parisienne selon une étude de Knight Frank, agence de conseil en immobilier international, publiée jeudi. Un niveau similaire à 2022, mais en hausse de 35 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Taux Empruntis relevés le 04/12/2024

Paris, zone d'attractivité 

C’est Paris qui se retrouve souvent au cœur des activités avec 42 % des surfaces de plus de 1 000 m² acquises ou prises à bail et 50 % du nombre total d'opérations réalisées. Ces chiffres s’expliquent par l’attrait spécifique pour la rive gauche considérée comme le « cœur historique de l'enseignement supérieur » (63 % du volume placé dans Paris).

La banlieue n’est cependant pas loin derrière : En observant la progression depuis 2016, les Hauts-de-Seine ont généré 39 % des volumes placés. En 2023, ces mêmes volumes ont atteint 47 %.

Les investisseurs s’intéressent de plus en plus aux locaux dédiés à l’enseignement dans l’optique de diversifier leurs placements. Toujours selon Knight Frank, les volumes investis en immobilier d'enseignement ont atteint 485 millions d'euros en 2023, un record jamais enregistré auparavant. Le volume investi depuis 2016 pour ce type de biens dépasse au total 1,8 milliard d’euros. Néanmoins, 2024 s'annonce moins dynamique.

2024, une année correcte ? 

« Le créneau des grandes transactions a ainsi représenté 75 % de la demande placée de l'enseignement supérieur en 2023, contre 41 % en 2022 et 43 % en moyenne ces cinq dernières années » mentionne Knight Frank. Les chiffres n’ont pourtant pas eu la même envergure en 2024. Lors du premier trimestre, trois transactions de plus de 1 000 m² seulement ont été relevées, pour un total de 9 300 m² (- 63 % en un an). Une de ces transactions a été effectuée par la Sorbonne Business School qui a pris à bail 3 800 m2 dans le 13e arrondissement.

Malgré tout l’agence se veut rassurante : « ce ralentissement résulte de l'intense activité locative des deux dernières années ». L’étude explique que « la demande des établissements restera élevée dans un contexte hyperconcurrentiel où les campus bénéficiant des meilleurs standards sont largement privilégiés par les étudiants français et internationaux ». Il est devenu primordial d’avoir une adresse bien desservie par les transports.