Les passoires thermiques sont de plus en plus nombreuses sur le marché de la vente en Île-de-France. Et pour cause, avec l’échéance du 1er janvier 2023, les propriétaires se pressent de vendre leurs logements énergivores. En effet, à cette date, les biens classés G+ seront interdits à la location.
Les propriétaires s’empressent de vendre leurs passoires énergétiques
Plus que quelques semaines avant l’application de la nouvelle réglementation qui interdit de louer les logements classés G+. Souvent appelés passoires énergétiques, les logements consommant plus de 450 kWh/m2 ne pourront plus être remis en location au 1er janvier 2023. Ce n’est donc pas un hasard si l’approche de cette date entraîne une mise sur le marché importante des logements énergivores en Île-de-France. Un constat observé par le site d’annonces immobilières Bien’Ici. Avec le maintien du calendrier imposé par la nouvelle loi Climat, on enregistre un important repli des mises en location des logements très énergivores au profit du marché de la vente. Pour rappel, si le gel des loyers s’applique déjà depuis août 2022, le retrait des passoires thermiques doit se faire progressivement : en 2025 pour les logements étiquetés G, en 2028 pour les F, puis en 2034 pour les biens classés E.
Un marché locatif qui se tend
Les logements énergivores classés G+ sont au nombre de 142 000, selon l’Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE). Cela représente 1,8 % du parc locatif. D’ailleurs, d’après les derniers chiffres enregistrés par le site Bien’Ici, le nombre des biens classés F ou G sur le marché locatif en Île-de-France est passé de 42,2 % à 18,3 % en un an. Une évolution qui se traduit par de très nombreuses ventes, puisqu’elles ont augmenté de 57,8 % à 81,7 %. Cette bascule est particulièrement notable concernant les studios classés passoires énergétiques. En effet, sur ce segment, 73 % des biens sont sur le marché de la vente alors qu’il y a un an, 60 % des studios étaient à louer ! De quoi faire un peu plus pression sur la tension locative à Paris qui progresse de 257,1 % en un an.
Des travaux de rénovation trop onéreux
Cette situation entraîne également une baisse du prix, notamment pour les studios. Les petites surfaces classées F ou G dans les départements franciliens affichent, en moyenne, entre 15 % à 18 % de décote comparé aux biens mieux isolés, comme l’indique Régis Sébille, spécialiste data chez Bien’Ici. En dépit de la perte de valeurs, les propriétaires prennent la décision de vendre. S’engager dans des travaux de rénovation énergétique est en effet coûteux pour beaucoup de bailleurs. Au prix des travaux s’ajoute un autre obstacle pour les passoires énergétiques qui appartiennent à une copropriété. En effet, les travaux d’isolation de l’immeuble doivent être décidés en assemblée générale de copropriétaires. À ce sujet, deux réformes sont attendues début 2023, a annoncé le ministre délégué chargé de la Ville et du Logement, Olivier Klein. Celles-ci visent à accélérer le processus afin d’améliorer la rénovation thermique des copropriétés.
En attendant, les propriétaires qui souhaitent se lancer dans des travaux peuvent compter sur de nombreux dispositifs comme MaPrimeRénov’ ou l’éco-prêt à taux zéro. Ces aides financières peuvent financer une grande partie des travaux d’amélioration thermique. Pour couvrir le reste à charge, un financement peut être mis en place. Grâce au simulateur, comparer les offres et trouver un prêt au meilleur taux ne prendra que quelques instants.
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