Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est devenu un pilier essentiel dans le secteur immobilier pour évaluer la performance thermique des logements. Cependant, des critiques émergent quant à sa fiabilité, notamment en raison d'une méthodologie de notation que certains considèrent comme discutable.
Un système de notation défavorisant les petits logements ?
Selon des experts du secteur, le logiciel actuel de calcul du DPE semble désavantager les petits logements dans sa notation. Selon le Président de Homélior, Laurent Nataf, 63 % des logements de moins de 30 mètres carrés reçoivent des notes E, F ou G, tandis que seuls 39 % des logements plus spacieux se voient attribuer ces mauvaises notes. Selon les experts, cette disparité souligne l'urgence de revoir le mode de calcul du DPE, notamment en réévaluant le coefficient de surface, pour assurer une équité dans la notation.
De plus, une autre critique majeure concerne la manière dont le DPE évalue l'utilisation de l'électricité comme source d'énergie pour le chauffage. Ce critère, encourageant le gouvernement dans sa politique de transition énergétique, est pourtant pénalisé dans la notation du DPE. Une logique paradoxale remise en question par les experts du secteur immobilier.
Face à ces constats, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé une réforme du DPE, visant à reconsidérer les critères de notation, en prenant en compte davantage les caractéristiques intrinsèques des logements plutôt que leurs seules dépenses énergétiques.
Le nombre de passoires énergétiques en baisse de 7 %
En parallèle, les données de l'Observatoire national de la rénovation énergétique révèlent une diminution significative du nombre de passoires énergétiques en France. Entre janvier 2022 et janvier 2023, ces logements considérés comme inefficaces sur le plan énergétique ont baissé de 7 %, passant de 7,1 millions à 6,6 millions. Cependant, malgré cette baisse, près de 17,8 % du parc immobilier français est encore composé de ces passoires thermiques.
Cette baisse est notable principalement au niveau des résidences principales, mais une proportion importante des résidences secondaires et des logements vacants demeure énergivore avec environ 30 % de résidences secondaires et 24 % de logements vacants classés en catégories F ou G.
L'objectif à court terme est donc de concilier une réforme du DPE pour une évaluation plus juste et pertinente, tout en continuant à réduire significativement le nombre de passoires énergétiques en France. Cette double approche aurait pour but d'optimiser l'efficacité énergétique des logements, contribuant ainsi à une transition vers un parc immobilier plus durable et respectueux de l'environnement.
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