Crédit immobilier : quel est votre projet ?
Faute de données chiffrées actualisées et surtout faute de recul, il est encore difficile de mesurer les conséquences concrètes de la crise sanitaire sur le secteur de l’immobilier. En matière d’investissement locatif par exemple, la confusion règne entre les tenants de « la pierre valeur refuge » et ceux qui voient dans la crise économique les justifications d’un refroidissement des ardeurs des investisseurs...
Baisse des transactions – 250 000 en moins sur l’année d’après MeilleursAgents –, baisse des prix, remontée des taux du crédit immobilier… L’horizon de la pierre s’est assombri avec la pandémie de Covid-19, alors que la dynamique du marché était encore exceptionnelle en février dernier, surfant sur une année 2019 record avec plus d’un million de biens anciens vendus en France et des taux à leur niveau plancher (1,12% en moyenne d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA). On s’interroge sur le comportement des acheteurs depuis le déconfinement du 11 mai, entre leur désir de mise au vert et leur pouvoir d’achat immobilier impacté par la crise sanitaire. Mais si l’acquisition d’une résidence principale est souvent dictée par « des événements heureux ou malheureux de la vie » comme l’explique Henry Buzy-Cazaux dans le magazine Capital, un tiers des ventes recouvre des résidences secondaires et surtout des investissements locatifs. Les premiers sont la « variable d’ajustement » du marché immobilier en temps de crise. Quid alors des biens achetés pour être mis en locatif, qui pèsent pour un quart du marché immobilier selon Century 21 ?
Le président de l'Institut du management des services immobiliers se montre préoccupé face à ce sujet. Selon lui, deux éléments peuvent jouer en sa défaveur : la priorité donnée à l’épargne de précaution pour les particuliers en raison du contexte incertain, et la crainte des impayés locatifs qui pourrait éloigner les potentiels investisseurs durant quelque temps. Deux facteurs d’inquiétude légitimes qui s’ajoutent aux problèmes de livraison de logements neufs suite à la mise à l’arrêt des chantiers, des biens souvent destinés à la location dans les zones tendues en investissement Pinel. Tout cela peut concourir à un affaiblissement encore plus marqué de l’offre locative dans les agglomérations les plus attractives.
En parallèle toutefois, d’autres éléments sont à prendre en compte pour avoir une vision plus globale du sujet. La hausse des taux du prêt immobilier, tout comme les recommandations du Haut conseil de stabilité financière (HCSF) invitant les banques à se montrer plus sélectives sur les dossiers de demande de crédit immobilier réduisent les candidats à l'achat. Dès lors, les potentiels acquéreurs les plus susceptibles de rester sur le marché sont les investisseurs ! Le marché de la location à courte durée peut également profiter du coup de frein sur le marché du tourisme qui résulte de cette crise sanitaire exceptionnelle. Dans tous les cas, l’investissement locatif demeure plus que jamais un placement pertinent à moyen et long terme, et les taux du crédit immobilier – même en légère hausse – ne représentent pas un frein à ce type de projet ! En effet, les taux immobiliers du marché restent toujours intéressants : 1,30% sur 20 ans contre 1,45% il y a un an. De quoi permettre aux investisseurs de profiter encore des taux bas.
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