D’après un communiqué de presse publié par SeLoger le 29 octobre 2024, le marché locatif français traverse toujours une crise majeure, malgré des signaux encourageants sur le front des taux immobiliers et des transactions. La pénurie de logements à louer et une demande toujours soutenue entraînent une hausse continue des loyers, aggravant une situation déjà tendue pour les locataires.
Taux Empruntis relevés le 20/11/2024
Une offre locative au plus bas depuis deux ans
Le recul de l’offre locative, entamé il y a deux ans, s’installe durablement. Selon SeLoger, le stock de biens disponibles a chuté de -22,1 % en octobre 2022, puis de -8,6 % en 2023. En octobre 2024, la baisse ralentit, mais reste notable (-4,4 % sur un an). Cette situation résulte principalement de la paralysie du marché de la transaction immobilière en 2022 et 2023, causée par une flambée des taux d’intérêt.
Alexandra Verlhiac, économiste chez SeLoger, explique : « Bloqués dans leurs projets d’achat, de nombreux locataires n’ont pas pu quitter leur logement, empêchant le renouvellement naturel du stock de biens à louer. »
Si la baisse récente des taux d’intérêt (3,5 % en 2024 contre 4,3 % au pic de décembre 2023 selon nos chiffres) et des prix immobiliers (-0,9 % en octobre sur un an) amorcent un déblocage de la transaction, ces évolutions ne suffisent pas encore à relancer un marché locatif fortement déséquilibré.
Une demande qui reste forte mais fléchit légèrement
Malgré une offre en recul, la demande pour des biens à louer reste élevée, bien qu’en légère baisse. D’après les données de SeLoger, le nombre de candidats à la location a augmenté de 45 % depuis 2021, mais recule de -9,4 % sur un an. Cette décrue reste insuffisante pour apaiser les tensions, notamment dans les grandes villes françaises, où les disparités sont marquées.
Certaines métropoles comme Marseille (+24 %) et Nantes (+46,8 %) voient leur stock de biens à louer augmenter sur deux ans, tandis que d’autres comme Lille (-14,2 % en 2024) et Lyon (-11,7 %) enregistrent des baisses significatives.
La demande suit des tendances similaires. Si des villes comme Bordeaux, Nice et Lyon enregistrent des baisses sur un an, Montpellier, Toulouse et Strasbourg continuent de voir leur nombre de locataires potentiels progresser légèrement.
Loyers en hausse généralisée depuis trois ans
Le déséquilibre persistant entre l’offre et la demande a des répercussions directes sur les loyers, qui poursuivent leur hausse. En octobre 2024, ces derniers ont augmenté de 4 % sur un an, une progression plus rapide que celle de l’inflation (+1,1 %).
Certaines villes enregistrent des augmentations spectaculaires : Antibes (+10,1 %), Nice (+7,8 %) ou Marseille (+7 %). Aucune des 50 plus grandes villes françaises ne voit ses loyers reculer sur un an. Paris, bien que légèrement plus stable, connaît également une hausse des loyers (+3,7 %), alors même que la demande y diminue (-24,6 % sur un an).
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