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Crise du marché de la location, chez vous aussi ?

Crise immobilière
Crise du marché de la location, chez vous aussi ?

Les loyers des appartements en France ont augmenté de 2,3 % sur un an, une hausse similaire à l'inflation mais inférieure à l'indice de référence des loyers, selon Clameur, l’observatoire des loyers du marché locatif privé. En effet, le secteur locatif traverse une crise inédite, avec une demande en forte hausse dans les grandes villes et des loyers en augmentation ailleurs.

L'inflation et la montée des taux d'intérêt incitent les Français à reporter leurs achats immobiliers, créant un « bouchon locatif ». Le mètre carré loué se négocie désormais à 12,49 en moyenne. La reprise des transactions au premier trimestre pourra-t-elle améliorer la situation ?

Évolution des loyers : entre modération et flambée

Le taux maximum de revalorisation annuelle des loyers a été plafonné à 3,5 % jusqu'en avril 2024 pour protéger les locataires de l'inflation. Malgré ce plafond, le marché reste modéré avec des augmentations de 1,82 % pour les deux pièces et 2,19 % pour les trois pièces, selon BFMTV. Les studios, en forte demande, ont vu leur loyer grimper de 3,98 %, dépassant l'IRL. La hausse des loyers n'est pas toujours appliquée immédiatement, entraînant parfois un rattrapage lors de la libération des biens.

Les loyers des maisons ont augmenté de 1,5 % sur un an. En zones rurales, les plus fortes baisses ont été observées dans l'Aisne (-7,56 %) et l'Hérault (-7,14 %). Montpellier a connu une diminution des loyers des studios et des trois pièces de 6,88 % et 4,43 %, respectivement, selon les chiffres de Clameur. Saint-Étienne, la métropole la moins chère de France, a vu des baisses de 7,9 % pour les studios et de 7,6 % pour les maisons, avec un mètre carré à environ 8 €.

 

Source : Clameur, INSEE. 2023.

En revanche, les loyers ont fortement augmenté sur la côte Atlantique. Des villes comme Vannes (+12,19 %), Saint-Nazaire (+11,16 %), Lorient (+8,07 %), Saint-Malo (+7,69 %) et La Rochelle (+7,12 %) ont enregistré des hausses notables, surtout pour les studios. L'attrait de l'ouest, renforcé par des conditions climatiques agréables et l'essor du télétravail, a fait grimper les prix, créant des tensions sur le marché locatif local.

Analyse des tensions locatives : les studios en première ligne

Dans les très grandes villes, les tensions sur les loyers des studios restent fortes, avec des hausses notables, bien que moins spectaculaires que sur la côte Atlantique. Par exemple, Nice a enregistré une augmentation de 7,9 %, Marseille de 5,62 %, Lyon de 5,06 % et Paris de 3,02 %.

Comment expliquer ces augmentations malgré les mécanismes de contrôle en place ? En théorie, les loyers ne devraient pas augmenter autant grâce à plusieurs garde-fous. D'abord, l'encadrement des loyers impose des plafonds dans une trentaine de villes. Ensuite, l'encadrement à la relocation limite la hausse des loyers lors d'un changement de locataire dans les 28 plus grandes agglomérations, couvrant environ la moitié de la population française.

De plus, l'indice de référence des loyers (IRL), fixé par décret et normalement aligné sur l'inflation, a été plafonné à 3,5 % depuis un an et demi pour protéger les locataires. Enfin, les logements classés F ou G ne peuvent pas voir leur loyer augmenter.

Pourtant, les hausses spectaculaires persistent. Elles peuvent être attribuées à la remise sur le marché de logements vacants, à des loyers précédemment sous-évalués, à des travaux de rénovation justifiant une hausse, à la transformation de locations vides en meublées, et au non-respect des règles de plafonnement.

Déficit de logements : les raisons d'une chute spectaculaire

L'offre de logements à louer en France a chuté de près de 57 % en cinq ans, selon BFMTV, avec une baisse de 51 % à Paris en deux ans. La fiscalité et les obligations réglementaires, comme la rénovation des passoires énergétiques, découragent les propriétaires qui préfèrent vendre ou convertir leurs biens en locations meublées ou saisonnières.

En parallèle, la demande de logements a augmenté de près de 18 % au premier trimestre sur un an. Beaucoup de locataires, incapables de devenir propriétaires malgré l'assouplissement des conditions d'emprunt, renoncent à leur projet d'achat. À cette demande s'ajoutent les étudiants et les personnes subissant des séparations. Beanstock, spécialiste de l’investissement, rapporte chez BFMTV des tensions inédites, comme 1 312 candidatures pour un studio de 18 m² à Lille.

Les propriétaires trouvent des locataires plus rapidement, avec les studios et les deux pièces restant en moyenne moins de deux semaines sur les sites d'annonces, contre vingt jours il y a cinq ans. La durée des baux s'est également allongée, atteignant désormais 2 ans et 4 mois pour un studio, contre 2 ans en 2018-2019.

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