Les 9 et 10 décembre derniers avait lieu le 77e Congrès immobilier, organisé par la FNAIM. Lors de la première journée du salon, Pierre Méhaignerie, Gilles de Robien et Cécile Duflot se sont réunis lors d’une plénière afin de réagir à la situation politique du pays. Les trois anciens ministres du Logement ont insisté sur l’urgence de la situation et la « nécessité » de soutenir le secteur du logement.
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Un point d’accord : Valérie Létard
Les trois ex-ministres semblent être d’accord sur un point : Valérie Létard. Cécile Duflot affirme dès le début de son intervention que Valérie Létard doit rester car : elle « est une excellente personnalité pour aborder la question du logement ». ils attendent de nombreuses mesures de sa part, notamment l’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à tout le territoire et aux maisons individuelles.
Gilles de Robien appuyé par ses trois confrères a confié attendre de Valérie Létard qu’elle s’impose face à Bercy et qu’elle soit force de proposition « il faut faire plier Bercy ! » s’est-il exclamé face aux congressistes. Selon lui, le ministère voit un investissement fiscal comme une dépense uniquement et non les recettes que cela pourrait générer.
Une politique du logement en crise
Pierre Méhaignerie a confié être « attristé de la politique du logement des dernières années », celle-ci est indispensable « pour les entreprises, les familles et le sentiment de bien vivre ensemble ». À son tour, Cécile Duflot insiste sur l’importance de la politique du logement et le fait qu’il est anormal que cela ne soit pas perçu comme une priorité par les différents acteurs politiques : « Le logement répond à un besoin vital, on ne peut pas vivre sans un toit sur la tête ». En qualité de directrice générale de l’Oxfam, elle rappelle qu’aujourd’hui on estime que 12 millions de personnes sont mal logées en France.
Gilles de Robien estime que trop de gouvernements se sont succédés depuis 2017. C’est ce qui, selon lui, conduit le pays à une absence de politique du logement.
Les trois intervenants s’accordent sur la nécessité de réaugmenter le nombre de logements. 400 000 logements par an seraient nécessaires, or seuls 250 000 sont en construction à l’heure actuelle, rappelle Pierre Méhaignerie. Ce dernier affirme également qu’il faut augmenter l’offre locative.
Loïc Cantin, président de la FNAIM, a rejoint les trois intervenant pour clore le débat. Il est notamment revenu sur la politique de défiscalisation dont le dispositif Pinel qui prendra fin le 31 décembre : « Ce qui vous réunit c’est d’avoir porté un dispositif de défiscalisation lié à un investissement locatif, sous forme de déduction ou réduction fiscale, pendant 40 ans, puisque ce dispositif prend fin au 31 décembre 2024, sans que l’ État ne trouve de nouvelle proposition. », a-t-il conclu, avant de pointer le secteur de l’existant, moins doté que celui du neuf.
« Nous n’avons pas trouvé le trait d’union pour savoir comment orienter la politique de demain », analyse le président de la FNAIM. Il pointe une paupérisation de l’accès à la propriété « oublié dans toutes les politiques publiques », et un véritable besoin d’accompagnement de l’ancien, le parc du logement étant composé de « 1 % de construction neuve et 99 % d’existant ». Face aux défis du logement, « il y a un exercice collectif à avoir, et la FNAIM continuera d’œuvrer », conclut-il.
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