La remontée des taux d’usure est entrée en vigueur le 1er juillet dernier. Or, dans le même temps, les banques doivent faire face à un resserrement des politiques monétaires et à des barèmes toujours en hausse.
Faible augmentation des taux d’usure
Les taux d’usure ont enfin été réévalués à la hausse au 1er juillet dernier pour les trois prochains mois. Or, la Banque de France et Bercy n’ont pas changé la formule de calcul du taux plafond, malgré les déclarations faites au préalable qui annonçaient une réflexion sur la question.
Ainsi, selon la méthode de calcul actuelle, les taux d’usure n’ont que légèrement progressé. Pour rappel, le taux de l’usure représente le seuil maximum légal que les établissements bancaires sont autorisés à appliquer lorsqu’ils octroient un crédit. Ainsi, le taux annuel effectif global (TAEG) proposé par la banque ne peut pas excéder ce taux de l’usure. Ce taux réévalué tous les trois mois ne reflète donc pas vraiment le marché. C’est surtout vrai quand les taux de crédit immobiliers connaissent des hausses plus importantes, comme c’est le cas actuellement.
L’accès au crédit immobilier se complique
Avec l’accélération des taux d’emprunt immobilier depuis le début de l’année et la contrainte du taux de l’usure, de plus en plus de ménages sont exclus du crédit. Il faut savoir que les banques, contraintes par le taux d’usure, ont peu de marge.
"Certains banquiers nous ont confirmé vendre à perte ", déclare Cécile Roquelaure, directrice des études d’Empruntis.
Dans ce contexte, les établissements ne peuvent pas relever leurs barèmes et il n’est pas rare d’en voir certains sortir du marché du crédit provisoirement, explique-t-elle. Conséquence pour l’emprunteur ? Il est désormais plus que nécessaire de présenter un dossier de demande de crédit solide. Avec un bon profil emprunteur, il y a davantage de chance de pouvoir obtenir le financement d’une banque.
Vers une baisse des taux immobiliers ?
En juillet, les banques ont augmenté leurs taux de crédit. Selon le baromètre Empruntis, les taux moyens du marché s’élèvent à :
- 1,15 % sur 7 ans ;
- 1,30 % sur 10 ans ;
- 1,50 % sur 15 ans ;
- 1,70 % sur 20 ans ;
- 1,90 % sur 25 ans.
Dans le contexte actuel, beaucoup de banques proposent des taux proches ou supérieurs à 2 % sur 20 ans. Or, l’obligation assimilable du Trésor (OAT) a connu une légère baisse ces dernières semaines et s’affiche en dessous des 2 % ce qui va permettre de redonner un peu de souffle aux banques qui pourraient retrouver un équilibre. De plus, certaines banques restent volontaires et encouragent encore le crédit. Cela reste un produit d’appel pour gagner des clients en dépit des faibles marges.
Pour les candidats à l’accès à la propriété, il est conseillé de ne pas attendre face au mouvement haussier qui se poursuit et qui rend le recours à un courtier encore plus indispensable. Son rôle ? Optimiser le dossier de financement pour obtenir un crédit aux meilleures conditions.
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