Crédit immobilier : bonne nouvelle, le taux d’usure remonte !

La mise à jour des taux d’usure pour le quatrième semestre 2020 a mené à leur augmentation par rapport au trimestre précédent. Le signe d’une remontée des taux du crédit immobilier ? Au contraire, cette hausse est une bonne nouvelle pour de nombreux candidats à l’achat immobilier. 

Qu’est-ce que le taux d’usure ?

Le taux d’usure correspond au taux annuel effectif global (TAEG) le plus haut que la banque peut appliquer à un crédit immobilier. Il tient compte de l’ensemble des frais qui découlent de la souscription d’un prêt : intérêts immobiliers, frais de dossier, cotisations d’assurance emprunteur, etc. L’objectif est d’éviter que les banques pratiquent des taux d’intérêt trop élevés, des abus qui placeraient certains emprunteurs dans une situation financière compliquée avec l’impossibilité de rembourser correctement leurs prêts. Ce taux est fixé par la Banque de France à la fin de chaque trimestre et pour tout le trimestre suivant. Il est ensuite publié au Journal Officiel. Chaque catégorie de prêt a son propre taux d’usure : prêt immobilier, crédit à la consommation, crédit renouvelable, etc. Le taux varie par ailleurs selon les montants et les durées de remboursement. 

Une remontée au quatrième trimestre 2020

Publiés fin septembre, les taux d’usure pour le dernier trimestre de l’année 2020 (du 1er octobre au 31 décembre) sont en légère hausse par rapport au trimestre précédent : les banques peuvent ainsi accorder un crédit immobilier avec un taux maximum de 2,68% contre 2,57% entre avril et septembre. Cette remontée s’explique en partie par la légère augmentation des taux de crédit immobilier qui a été enregistrée à la fin du confinement, et à la hausse des frais de dossier prélevés par les organismes de crédit. Selon l’Observatoire du Crédit Logement-CSA, le niveau moyen des taux du crédit immobilier avait progressé au premier semestre avant de retomber à 1,24% en août. 

Une hausse qui soulage les emprunteurs

Cette hausse du taux d’usure constitue une véritable bouffée d’oxygène pour le marché immobilier, en particulier pour les ménages les plus modestes souhaitant faire l’acquisition d’un bien et qui s’étaient vus refuser leur dossier en début d’année en raison de taux d’usure plutôt bas (2,51% pour les prêts sur plus de 20 ans lors du deuxième trimestre). Pour augmenter ses chances d‘être financé, il existe les prêts aidés. Réservés aux ménages modestes, ceux-ci permettent d’emprunter à taux zéro (PTZ) ou à taux réduit (prêt PAS).