Crédit immobilier : quel est votre projet ?
C’est le risque lorsque les taux du crédit immobilier sont au plus bas : ils ont a priori davantage de chances de remonter que de descendre. Mais la conjoncture n’a cessé de faire mentir cet adage. En 2020, la théorie de la stabilisation l’emporte sur celle d’une nouvelle vague de diminutions.
Fin 2008, au plus fort de la crise économique, les taux du prêt immobilier avaient dépassé 5% en moyenne ! Cinq ans après, ils étaient passés sous les 3%, puis sous les 2% en 2016 avant d’atteindre le niveau plancher de 1,13% en ce début d’année d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Un plus bas ? S’il n’est pas dit que la descente va se poursuivre, le Cercle de l’Epargne penche pour un maintien des niveaux actuels plutôt que pour un rebond.
Son directeur Philippe Crevel voit dans la conjoncture actuelle des éléments qui favorisent la prolongation des taux immobiliers bas du crédit immobilier. Il s’appuie sur l’engagement de la Banque Centrale pour au moins de deux ans d’offrir les conditions favorables à l’emprunt des ménages. Par ailleurs, il considère la crise du coronavirus comme un facteur qui concourt en ce sens, l’immobilier faisant figure de valeur sûre.
Néanmoins, le durcissement des conditions d’octroi du prêt immobilier provoqué par le rappel à l’ordre du Haut conseil de stabilité financière en fin d’année dernière a une conséquence façon "billard à trois bandes". En limitant les emprunts de longue durée, il a fait baisser la durée moyenne en janvier – près de 6 mois de mois par rapport à décembre – en la faisant passer sous les 19 ans. Et en écartant les foyers ne pouvant pas tenir un taux d'endettement de 33%, il a éloigné de l’emprunt les dossiers les moins solides, ceux qui signaient à des taux supérieurs à la moyenne. Les investisseurs sont également concernés par cette limite des 33% d'endettement.
Et l’addition de ces deux phénomènes n’a pas eu pour conséquence de faire baisser le taux moyen du crédit immobilier, resté constant à 1,13%. Cela a une signification : le recul de la durée moyenne et les refus de dossiers ont couvert la légère remontée des taux, en témoignent les revalorisations observées sur 15 ans (0,92%, +0,04 point), 20 ans (1,08%, +0,03 point) et 25 ans (1,33%, +0,02 point). En définitive, si l’on s’avance vers une période de stabilisation, la descente ne semble plus d’actualité.
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