L'augmentation des taux d'intérêt a un impact significatif sur le marché immobilier en France. En septembre, le taux d'usure a augmenté pour le huitième mois consécutif, suivant les hausses observées en août, juillet, mai, avril, mars et février. Cette tendance à la hausse a entraîné une augmentation des coûts associés aux prêts immobiliers.
Selon les données publiées dans le Journal officiel, les nouveaux taux d'usure pour le mois de septembre se situent à 4,23 % pour les prêts d'une durée de moins de 10 ans, à 5,28 % pour ceux compris entre 10 et 20 ans, et enfin à 5,56 % pour les prêts d'une durée de 20 ans ou plus. Ces taux élevés ont un impact significatif sur le secteur immobilier. En fait, plusieurs experts ont exprimé leur inquiétude quant à une éventuelle crise dans le secteur du bâtiment. Cependant, le mardi 19 septembre, le gouverneur de la Banque de France a cherché à atténuer ces préoccupations lors de son passage sur BFMTV-RMC.
Taux Empruntis relevés le 21/11/2024
Le crédit immobilier : une accessibilité toujours d'actualité ?
En effet, François Villeroy de Galhau a expliqué que bien que le coût des prêts immobiliers soit actuellement plus élevé, il demeure accessible pour les Français. Certes, les taux de crédit immobilier ont augmenté ces derniers temps :
Quand il n’y avait pas assez d’inflation, les taux étaient entre 1 % et 1,5 %, ce qu’on n’avait jamais vu. Les Français ont pris des crédits massivement et c’est très logique. Aujourd’hui, les taux de crédit immobilier sont revenus entre 4 et 5 %, ce qui est à peu près les niveaux d’avant 2015
Toutefois, le gouverneur de la Banque de France stipule que l'attribution de crédits est conditionnée par deux exigences : « La première est la demande des Français. Certains de nos concitoyens attendent pour réaliser leur projet immobilier. Il y a eu beaucoup de projets immobiliers, plus que d'habitude, réalisés il y a 2 ans avec ces taux très favorables. Aujourd'hui, il y a pas mal de Français qui attendent que les prix se stabilisent ou baissent, et ça devrait se passer ».
La deuxième condition « est que les banques continuent à faire des crédits. Je crois qu'elles le font. D'ailleurs, la production de crédits immobiliers en France a moins baissé qu'en Allemagne, en Italie, en Espagne. Mais il faut que toutes les mesures que nous avons prises avec le ministre pour favoriser cette offre de crédits (stabilisation du taux de livret A, relèvement mensuel du taux d'usure) portent leurs fruits », détaille-t-il.
Petit « malentendu » concernant l'accessibilité du prêt immobilier
François Villeroy de Galhau a assuré que les banques continuent d'accorder des prêts immobiliers, malgré la perception contraire chez les Français. Il a mis en garde contre un "petit malentendu" quant à la disponibilité du crédit immobilier, affirmant que les banques sont prêtes à le fournir, exhortant les emprunteurs à solliciter leurs banques sans hésitation, et qu'il n'y a aucune raison d'attendre en raison de la disponibilité du crédit. Cependant, il a affirmé que les taux d'intérêt sont plus élevés qu'auparavant, mais a insisté sur le fait que le crédit immobilier reste accessible.
Il convient de noter que le recul des crédits immobiliers est une réalité que la Banque de France a validée. Le volume de prêts accordés a atteint un niveau historiquement bas. Selon les statistiques de la Banque de France, en août, le montant total des prêts accordés était de 11,1 milliards d'euros, comparé à 19 milliards un an auparavant, représentant ainsi une baisse de 41 % sur une année.
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