La hausse continue des taux d’intérêts n’est pas sans conséquences sur le marché immobilier. En effet, d’après l’Observatoire Crédit Logement CSA le nombre de crédits octroyés a chuté de 50 % en un an. Une baisse de production liée à la perte de pouvoir d’achat des Français qui préfèrent reporter leur projet d’achat. Mais si le marché immobilier traverse des turbulences, nous n’assisterons pas à un crash du secteur pour autant.
Taux Empruntis relevés le 21/11/2024
Une production de crédits immobiliers en chute libre
Nous vous annoncions une baisse du nombre de prêts octroyés selon la Banque de France. Il semblerait que cette baisse soit plus importante selon le mode de calcul de l’Observatoire Crédit Logement CSA.
« La production de mai à juillet par rapport à la même période de 2022 a chuté de 51,5 % et le nombre de prêts de 50,5 % », détaille Michel Mouillart, professeur d’économie à l’université Paris-Ouest et porte-parole de l’Observatoire.
Périodicité |
Montants de crédits octroyés |
Nombre de |
De mai à juillet 2023 |
- 51,5 % |
- 50,5 % |
D’août 2022 à juillet 2023 |
- 43,6 % |
-43,4 % |
Source Observatoire Crédit Logement CSA
Les taux pris en étau
La hausse des taux de crédit immobilier, de 1 % en moyenne sur 20 ans en janvier 2022 à 4 % en août 2023, est la principale cause de cette baisse de prêts accordés. Poussées par la hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE), les banques n’ont eu d’autre choix que d’augmenter leurs taux d’emprunt pour tenter de retrouver des marges.
Mais la hausse moins rapide du taux d’usure avait grippé le marché immobilier jusqu’à ce que le gouvernement décide, à partir du 1er février 2023, de réévaluer le taux d’usure mensuellement plutôt qu’une fois par trimestre. Cette mesure avait permis d’éviter l’effet ciseaux qui excluait de nombreux dossiers du financement.
Bon à savoir
Pour rappel, le taux d’usure désigne le taux maximum auquel une banque peut vous financer. Ce taux comprend le taux bancaire mais aussi les frais inhérents au crédit comme l’assurance, les frais de dossier ou encore de garantie. C’est donc le TAEG (taux annuel effectif global) qui doit respecter le taux d’usure.
Quelques turbulences, mais pas de crash
Si le contexte est rude, difficile de parler de krach immobilier. En effet, les taux augmentent mais il reste toujours possible d’emprunter pour financer son projet.
« Nous revenons à un niveau observé régulièrement avant 2015, on a quitté l'exubérance des dernières années, nous sommes dans une phase de normalisation et ne sommes pas préoccupés », souligne François Mouriaux, directeur des statistiques monétaires et financières de l'institution.
De plus, les taux de crédit immobilier varient. Un crédit souscrit aujourd’hui peut être renégocié plus tard si les taux baissent.
Par ailleurs, il reste intéressant d’acheter puisque les prix immobiliers baissent dans certaines régions. En effet, selon les projections des notaires pour le troisième trimestre, l’Ile-de-France devrait connaitre de nettes baisses de prix. Les diminutions varient entre - 3 % sur un an dans les Yvelines à - 6 % dans les Hauts-de-Seine.
Pour concrétiser un projet immobilier, il est fortement recommandé de faire appel à un courtier. Ce spécialiste en financement fait jouer la concurrence, optimise le dossier de l’emprunteur et négocie les meilleures conditions de prêt.
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