⏱L'essentiel en quelques mots
Vous obtenez la note D à l’issue d’un diagnostic de performance énergétique (DPE) ? Pas de panique. En effet, la classe énergétique D est la plus répandue en France et correspond à une catégorie moyenne.
En d’autres termes, cela signifie que votre habitation n’est ni performante ni énergivore. Et si c’était l’occasion d’entreprendre des travaux de rénovation pour améliorer la performance énergétique de votre logement ? Voici les caractéristiques à connaître sur le DPE D :
- une classe énergétique moyenne et représentative du parc immobilier, car près de trois logements sur dix présentent un DPE D en France (32 %) ;
- une consommation énergétique entre 181 kWh/m² et 250 kWh/m² par an ;
- pour gagner en confort et faire des économies, la meilleure option reste la rénovation énergétique ;
- améliorer et transformer une étiquette énergie de classe D en classe C ou B, voire A peut être soutenu grâce aux différentes aides de l’État.
Sommaire
DPE classe D : à quoi correspond-elle ?
Le diagnostic de performance énergétique, ou DPE, est indispensable pour mesurer la performance énergétique d’un logement. Récemment réformé en 2021, ce bilan thermique permet de classer les logements de la note A (classe la plus économe) à la note G (classe la plus énergivore, on parle aussi de « passoire thermique »). Pour cela, le DPE prend en compte deux éléments :
- la consommation énergétique annuelle ;
- les émissions de gaz à effet de serre (GES) évaluées en kg eq CO2 par m² et par an, c’est-à-dire en poids (kilogramme) équivalent CO2 par mètre carré et par an.
Comment la classe D se situe-t-elle par rapport aux autres lettres ?
La classe énergétique D correspond à une performance moyenne :
- une étiquette énergie classe D s’établit entre 181 et 250 kWh/m²/an, ce qui correspond à la consommation annuelle d’énergie primaire (contre 420 kWh/m2/an pour un logement énergivore et moins de 70kWh/m²/an pour un bien classé A) ;
- une étiquette climat classe D émet entre 31 et 50 kg de gaz à effet de serre par mètre carré et par an (contre 80 kg eq CO2/m²/an pour un logement de catégorie G et moins de 5 kg eq CO2/m²/an pour un bâtiment de classe A).
Exemple de DPE D :
Bon à savoir
L’établissement d’un DPE est obligatoire pour la vente ou la location d’un logement. Valable 10 ans, le DPE doit être transmis à l’observatoire de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) par le professionnel diagnostiqueur.
La classe la plus répandue en France
Le DPE classe D est la catégorie la plus répandue en France. Si les logements les plus performants A et B représentent 5 % des habitations, 39 % sont classés énergivores (classe G, F et E) dont 17 % de passoires thermiques (F et G).
Pour avoir une idée plus précise, voici une répartition des étiquettes DPE selon les données redressées de l’observatoire DPE de l’Ademe :
Étiquette DPE A |
Étiquette DPE B |
Étiquette DPE C |
Étiquette DPE D |
Étiquette DPE E |
Étiquette DPE F |
Étiquette DPE G |
---|---|---|---|---|---|---|
2 % |
3 % |
24 % |
32 % |
22 % |
10 % |
7 % |
Source : observatoire DPE, Ademe, à partir des données des DPE effectuées entre le 1er juillet 2021 et janvier 2022
Ainsi la catégorie D est largement majoritaire sur l’ensemble des résidences principales et concerne :
- tous types de logements, appartements ou maisons ;
- davantage les habitations de plus de 60 m² que les plus petites surfaces (une tendance identique aux classes énergétiques A, B et C) ;
- les constructions antérieures à 2012 (les DPE D sont moins représentés parmi les logements plus récents, en réponse à la norme RT 2012)
Bon à savoir
La tendance évolue vers des étiquettes énergétiques moins énergivores (A, B ou C) à mesure de la mise en place de nouvelles réglementations thermiques.
Consommation et facture énergétique : la classe D est-elle économe ?
Quelle est la consommation d’énergie d’un logement en classe D ?
Comme nous l’avons précisé, un logement DPE D se place dans une fourchette de consommation moyenne. Sa consommation énergétique se situe entre 181 et 250 kWh/m²/an, nettement au-dessus de celle des habitations classées A ou B.
Quelle est la facture énergétique d’un logement en DPE D ?
La facture énergétique d’un logement en DPE D repose sur une estimation annuelle et se présente sous forme de fourchette de prix. Pour la mesurer, différents éléments sont pris en compte, tels que :
- les caractéristiques du logement comme le bâti ou la qualité de l’isolation ;
- les postes de consommation à travers la climatisation, le système de chauffage, l’eau chaude sanitaire, l’éclairage et les auxiliaires (la ventilation mécanique contrôlée ou VMC, etc.).
Bon à savoir
Depuis le 1er juillet 2021, le DPE est devenu opposable, en plus de comporter des recommandations pour rénover le logement.
Le DPE D est-il correct ?
Un logement bénéficiant d’une classe énergétique D dispose d’une bonne efficacité énergétique, inférieure à 250 kWh/m²/an. Une consommation ni très performante, ni très énergivore, mais qui reste toutefois loin d’être idéale. En effet, si la consommation liée à un DPE D reste modérée, un logement de classe A consomme, pour rappel, moins de 51 kWh/m²/an. Un écart qui est loin d’être négligeable. Et c’est bien pour cela qu’il est important de viser une efficacité énergétique plus élevée, afin d’atteindre une étiquette C, B ou même A.
Attention aux seuils de performance
Le DPE D est évalué à la fois selon l’étiquette énergie primaire et l’étiquette climat (émission de gaz à effet de serre). Un logement est classé selon sa plus mauvaise note. À titre d'exemple, si un logement consomme 200 kWh/m²/an en énergie primaire (performance classe DPE D) et rejette plus de 55 kg de CO2/m²/an, il est alors classé dans la catégorie la moins bonne, donc E.
Comment passer d’un DPE D à un DPE C ?
Le passage d’un DPE D à un DPE C, voire B ou A ne nécessite pas toujours de rénovation globale coûteuse. Quelques travaux de rénovation peuvent suffire à améliorer la classe énergétique et gagner en confort thermique.
Les travaux à effectuer pour atteindre la classe C
Pour atteindre l’étiquette C, il est généralement nécessaire de réaliser certains travaux énergétiques, comme :
- le remplacement des menuiseries (passer du simple vitrage au double, voire triple-vitrage) ;
- l’isolation des murs, des combles et du plancher bas, responsables d’une déperdition importante thermique ;
- l’installation d’un système de chauffage plus performant et plus écologique comme un poêle à bois, une pompe à chaleur ou encore des panneaux solaires ;
- l’achat d’un appareil pour réguler et piloter sa consommation de chauffage avec un thermostat programmable connecté qui peut-être combiné à des robinets thermostatiques.
Bon à savoir
Pour améliorer la performance énergétique de son logement, vous pouvez également faire réaliser un audit. Cet audit énergétique vous permettra d’y voir plus clair sur les travaux prioritaires à effectuer pour un gain thermique optimal.
Les aides pour rénover son logement
Pour passer d’un DPE D à C, vous bénéficiez des mêmes primes et aides que pour les travaux de rénovation concernant les logements plus énergivores. En effet, dans le cadre de la politique d’aide à la transition énergétique et à la réduction de l’empreinte carbone, vous pouvez solliciter :
- MaPrimeRénov’ pour financer tout ou partie de vos travaux énergétiques ;
- les certificats d’économie d’énergie (CEE) ;
- l’éco-prêt à taux zéro ;
- la TVA réduite à 5,5 % ;
- les aides locales.
Attention, avec un DPE D, vous ne pourrez pas bénéficier du bonus qui concerne les passoires thermiques.
Bon à savoir
Pour profiter des aides de l’État, il est nécessaire de respecter certains critères d’éligibilité. Outre des conditions de ressource, le recours à un artisan RGE fait également partie des conditions requises. Pour en savoir plus, il est conseillé de consulter le site France Rénov qui met notamment à disposition un outil d’estimation du montant de ces aides.
Vente et location : quel avenir pour les DPE D ?
La loi climat et résilience promulguée de 2021 consacre la lutte contre les passoires énergétiques (classées F et G au DPE). Outre le gel de l’augmentation des loyers (depuis août 2022), les logements énergivores sont progressivement interdits à la location :
- la classe G à partir de 2025 (après les pires passoires thermiques en 2023 dont la conso dépasse les 450 kWh/m²/an) ;
- la classe F en 2028 ;
- la classe E en 2034.
À compter du 1er janvier 2034, la catégorie D sera donc la moins performante ! Certes, cette mesure d’interdiction de louer ne vous concerne pas si vous êtes propriétaire occupant. Il reste qu’une mauvaise classe énergétique a nécessairement un impact sur le prix de vente, avec le risque de dévaloriser votre bien.
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