Passoire thermique : les aides énergétiques pour être mieux chauffé et avoir une meilleure isolation

En 2020, le logement représentait près de la moitié de la consommation énergétique, selon des données du ministère de la Transition écologique. Pour certains logements très énergivores, appelés passoires thermiques, la consommation est même excessivement élevée en raison d’une mauvaise isolation. Comment y remédier et être mieux chauffé ? Tour d’horizon des aides pour effectuer des travaux de rénovation énergétique.

Évaluer sa consommation énergétique

La rénovation énergétique est un enjeu majeur qui est placé au cœur du plan de relance du gouvernement. Pour répondre aux objectifs de réduction de consommation énergétique de la France et être mieux chauffé, il devient indispensable de rénover les logements énergivores. Face aux ressources naturelles qui s’épuisent et à la flambée du prix des énergies fossiles, les propriétaires doivent repenser leur consommation d’énergie et rendre leurs logements plus économes. Une première étape est de réaliser le diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce dernier permet d’évaluer les déperditions thermiques et de renseigner la performance énergétique d’un logement avec une note allant de A à G. Le logement est considéré comme très énergivore quand l’étiquette indique F ou G. Depuis le 24 août, les passoires thermiques ont vu leurs loyers gelés et seront bientôt interdites à la location. Les jours sont comptés d’ici à 2034, sachant que les mesures prises par le gouvernement visent à lutter massivement contre ces logements. Alors, quelles démarches effectuer avant d’entreprendre une rénovation énergétique pour réduire la consommation d’énergie fossile ?   

Faire la liste des travaux à réaliser

Tout défaut d’isolation entraîne des pertes de chaleur et réduit la résistance thermique d’un bien immobilier. Pour être mieux chauffé et retrouver du confort dans un logement ancien, les travaux de rénovation énergétique sont souvent complexes et coûteux. Pour parvenir à changer de classe énergétique, il faut commencer par déposer un dossier auprès de l’Agence nationale de l’habitat (Anah). Un opérateur-conseil vous renseigne alors sur les travaux à réaliser et sur l’éligibilité des différentes aides pour financer la rénovation énergétique, notamment MaPrimeRénov’. Une autre étape nécessaire est de faire réaliser un audit énergétique du logement. Celui-ci doit être conduit par un professionnel agréé RGE (reconnu garant de l’environnement) et permet d’établir une proposition chiffrée et argumentée de programmes d’économie d’énergie.

Bénéficier des aides pour financer les travaux

Côté financement, il faut savoir que des aides existent aussi bien pour les rénovations que pour l’audit énergétique. Les aides MaPrimeRénov’ et MaPrimeRénov Sérénité sont cumulables avec le chèque énergie, les certificats d’économie d’énergie (CEE) et la TVA à taux réduit. Les montants varient selon les travaux réalisés et sont calculés en fonction des revenus du foyer. Le cumul des aides peut ainsi représenter, dans certains cas, plus de 70 % du coût total des travaux énergétiques. Pour compléter, des aides locales et des bonus peuvent s’ajouter, notamment si les travaux permettent au moins d’effectuer un saut de classe énergétique ou d’atteindre la classe E, voire B ou A. Enfin, les particuliers peuvent compter sur le prêt travaux pour financer le reste à charge. Ce prêt à la consommation permet en effet de compléter les aides mises à disposition. Le prêt à la consommation peut également financer des équipements performants en matière de chauffage et de ventilation.